Limoges s'en remet au crâne de saint Martial contre le coronavirus

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Par AFP - Limoges
Publié le 19 avril 2020 - 21:53
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L'évêque de Limoges, Mgr Pierre-Antoine Bozo en l'église Saint-Michel-des-Lions, le 19 avril 2020 à Limoges
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© PASCAL LACHENAUD / AFP
L'évêque de Limoges, Mgr Pierre-Antoine Bozo en l'église Saint-Michel-des-Lions, le 19 avril 2020 à Limoges
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L'évêque de Limoges a exceptionnellement sorti en ostension dimanche le crâne de saint Martial, saint patron de la ville, relique dont l'invocation aurait miraculeusement guéri des malades d'une épidémie au Xe siècle, pour contrer le Covid-19 par des "moyens surnaturels".

Lors d'une courte cérémonie à huis clos, Mgr Pierre-Antoine Bozo a brandi le reliquaire, sans toutefois en extraire le crâne, en l'église Saint-Michel-des-Lions et sur le parvis et a béni la ville et le monde aux 4 points cardinaux, a constaté un correspondant de l'AFP.

"Cette épidémie appelle des moyens exceptionnels", a déclaré l'évêque à l'AFP. "Les moyens humains exceptionnels sont mis en oeuvre par notre pays, par les citoyens qui s'engagent mais il faut aussi des moyens surnaturels exceptionnels et cette translation des reliques de saint Martial, grande figure d'Aquitaine et du Limousin, en fait partie".

"Nous avons demandé à Dieu de nous délivrer non seulement de ce mal, le Covid-19, mais aussi du virus du péché, qui abîme l'humanité", a-t-il ajouté.

Outre Mgr Bozo étaient réunis les autres détenteurs des clés donnant accès à la relique -le maire de Limoges Emile-Roger Lombertie (LR), le curé de la paroisse François Renard et le "premier bayle" de la confrérie de saint Martial Jacques Fillet. Une vingtaine de personnes étaient présentes.

Le crâne de saint Martial ne sort théoriquement que tous les sept ans lors des ostensions limousines, des processions de reliques de saints locaux organisées depuis le Moyen Âge et classées au patrimoine immatériel de l'Unesco. Les dernières avaient eu lieu en 2016.

Ces processions tirent leur origine d'une guérison collective miraculeuse qui serait survenue en 994 pendant une procession en l'honneur du saint, premier évêque de Limoges (IIIe siècle), alors que la ville était en proie à une épidémie provoquée par l'ergot de seigle et appelée "le mal des ardents". Des milliers de malades auraient été guéris ce jour-là.

A titre exceptionnel, le reliquaire a été confié à l'évêque pour qu’il puisse bénir quotidiennement la ville et le monde jusqu’à la fin de la pandémie.

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