Lubrizol : vaste enquête épidémiologique sur plus de 5.000 personnes

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 31 août 2020 - 13:29
Image
Le 26 septembre 2019, l'incendie hors norme de l'usine Lubrizol à Rouen dégage un énorme nuage de fumée noire
Crédits
© Jean-Jacques GANON / AFP/Archives
L'incendie de l'usine chimique Lubrizol de Rouen le 26 septembre 2019
© Jean-Jacques GANON / AFP/Archives

Une vaste étude épidémiologique sera lancée mardi "pour décrire la santé et la qualité de vie de la population" suite au spectaculaire incendie de l'usine chimique Lubrizol survenu en septembre 2019 à Rouen, a annoncé lundi Santé publique France.

Cette enquête sera menée auprès de 5.200 habitants de Seine-Maritime tirés au sort, pour analyser la "perception de l'incendie" par la population et "l'impact sur sa santé", a précisé l'agence sanitaire, qui avait évoqué le lancement de cette étude début juin.

"4.000 adultes et 1.200 enfants" de 122 communes de ce département seront invités à répondre à un questionnaire en ligne ou par téléphone, afin de recueillir "des informations sur leur perception de cette catastrophe industrielle et de leur exposition aux nuisances et pollutions qu'elle a générées, sur les symptômes et problèmes de santé ayant pu être ressentis pendant l'accident et dans ses suites, ainsi que sur leur état de santé actuel".

L'étude interrogera aussi 1.000 adultes et 250 enfants habitant au Havre et ses environs, "définie comme zone témoin".

"Les premiers résultats de l'étude seront disponibles fin 2020-début 2021", ajoute Santé publique France, précisant que "cette enquête fait partie d'un ensemble d'études épidémiologiques mis en place (...) pour évaluer l'impact global sur la santé, à moyen et long termes, de cet accident industriel de grande ampleur", baptisé "Santé Post Incendie 76".

Le 26 septembre près de 10.000 tonnes de produits chimiques avaient brûlé sur le site de Lubrizol et sur celui de son voisin Normandie Logistique. Un nuage de fumée noire de 22 km de long s'était formé. L'incendie n'avait pas fait de blessé mais les conséquences à long terme sur la santé restent incertaines.

Durant plusieurs semaines voire plusieurs mois après l'accident, des habitants de l'agglomération rouennaise se sont plaints d'odeurs émanant du site mais également de symptômes comme des maux de tête ou des vomissements.

Début juin, la commission d'enquête du Sénat sur la catastrophe a publié un rapport dénonçant un suivi sanitaire "tardif et incomplet" et un manque de "culture du risque en France".

L'usine a redémarré partiellement mi-décembre. Elle a été autorisée mi-juillet à augmenter sensiblement son activité par la préfecture de Seine-Maritime, qui a considéré que la réduction des quantités stockées et les mesures de sécurité entreprises permettaient "de limiter la probabilité et les conséquences d'un incendie".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.