Macron appelle à des solutions pour "changer le quotidien" des ultramarins
La succession de réglementations et de textes législatifs consacrés à l'Outre-mer et leurs effets insuffisants ont entamé la crédibilité de l'Etat auprès des ultramarins, a estimé lundi Emmanuel Macron.
Le jour où "on aura réussi en proximité avec l'ensemble des ultramarins à bâtir des solutions qui changent le quotidien, à ce moment-là, nous serons à nouveau crus. Aujourd'hui je le dis pour nous tous, nous ne sommes plus crus", a reconnu le chef de l'Etat dans un discours devant des élus ultramarins.
Le président de la République avait réuni, avec le Premier ministre et huit ministres, plusieurs dizaines de présidents de collectivité d'Outre-mer, pour signer avec eux des "contrats de convergence et de transformation", destinés à rattraper les retards de développement économiques et sociaux.
Ces contrats ont été signés avec les collectivités de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de Mayotte, de La Réunion, de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Wallis-et-Futuna. Les contrats avec les autres territoires seront signés ultérieurement. Au total, l'ensemble de ces contrats représentent "un effort financier de l’Etat de 2,1 milliards d’euros".
"On a signé ces dernières années, quelle que soit la sensibilité politique, beaucoup de textes, sans doute beaucoup trop, on a pris beaucoup de déclarations, mais la vie des gens n'a pas assez changé", a-t-il dit.
"C'est un réveil collectif qu'il nous faut prendre avec ces contrats", a insisté le chef de l'Etat.
Il a par ailleurs assuré que le gouvernement ne faisait "pas d'économies sur les Outre-mer". "La politique menée pour les Outre-mer n'est pas une politique d'économies, ni de rabais", a-t-il promis.
Le chef de l'Etat a enfin appelé à "une forme de conversion du regard" sur les Outre-mer, "où les seules dépenses ne sont pas seulement des dépenses pour rattraper des retards, mais (pour)porter des ambitions".
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