Macron rencontre chômeurs et équipes de Pôle Emploi dans les quartiers Nord de Marseille

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Par AFP - Marseille
Publié le 24 juin 2019 - 12:35
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Emmanuel Macron le 21 juin 2019 à Bruxelles
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© Kenzo TRIBOUILLARD / AFP/Archives
Emmanuel Macron le 21 juin 2019 à Bruxelles
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"Vous avez envie de travailler? Il y a des offres!": Emmanuel Macron a rencontré pendant plus d'une heure des chômeurs, parfois très éloignés du marché du travail, et des agents de Pôle Emploi, lors d'une visite surprise dans les quartiers Nord de Marseille.

Pour ce crochet par le XVe arrondissement, l'un des plus déshérités de la cité phocéenne, avant un sommet diplomatique méditerranéen, le président a voulu "échanger librement" avec les demandeurs d'emploi, en comité restreint.

Ici, il y a 27,7% de chômeurs, selon l'Insee. "Même si on me dit +plante des fleurs+, je plante des fleurs. Faut que je travaille", lui explique Pauline Menasria, 23 ans. Du travail, "on va vous en trouver, il y en a plein", "vous êtes super jeune", lui répond le président.

En l'absence de caméras, le président, en chemise blanche et cravate, a enchaîné selfies et salutations souvent chaleureuses avec des allocataires, parfois très éloignés du marché du travail, travailleurs sans-papiers, non-francophones ou chômeurs de longue durée. Quelques agents ont pu faire part de leurs préoccupations, notamment autour de la sécurité.

"J'ai fini mon CAP coiffure, et j'ai pas trouvé de travail" stable, lui explique Nathan Lelouche, 22 ans, qui enchaîne les missions d'intérim. "Vous avez envie de travailler? Il y a des offres!", lui répond le président, qui explique être venu "pour écouter, comprendre, et pour échanger directement".

"Les gens veulent s'en sortir, veulent travailler, veulent aller de l'avant. Nos réformes vont dans ce sens. Maintenant il faut qu'on investisse dans l'humain, et qu'on donne les moyens à ceux qui sont là pour les aider de le faire", a déclaré M. Macron à des journalistes à la sortie de sa visite.

Du côté des allocataires et des agents, les impressions sont nuancées.

"Si ça peut faire bouger les choses, c'est parfait. Quand même il faut avoir un certain culot, un certain toupet, pour venir dans le XVe arrondissement de Marseille", dans les quartiers Nord, salue Mme Menasria. "J'y connais rien dans la politique, mais je pense qu'il est venu pour son image. Il se fout un peu de nous", regrette au contraire M. Lelouche.

"C'est Dieu le père qui vient guérir les écrouelles", ironisait de son côté Pierre Bertomeu, un agent de Pôle Emploi, qui estime qu'une telle visite ne permet pas de répondre aux problèmes concrets des chômeurs.

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