Mailly doute que les salariés aient envie de descendre "massivement" dans la rue

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Par AFP - Paris
Publié le 06 mars 2018 - 12:42
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Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly le 9 février 2018 à Matignon
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP/Archives
Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly le 9 février 2018 à Matignon
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP/Archives

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a douté mardi de la volonté des salariés de manifester "massivement" au niveau interprofessionnel, mais reproché à Emmanuel Macron d'être "trop sûr" de lui dans la conduite de ses réformes.

"Aujourd'hui, je ne sens pas, au-delà de la SNCF, que les salariés aient envie de descendre massivement dans la rue de manière interprofessionnelle", a-t-il dit sur France Inter, interrogé sur la mobilisation contre la réforme de la SNCF.

Il a de nouveau critiqué la volonté du gouvernement de vouloir revenir sur le statut des cheminots. "On ne peut laisser entendre que les difficultés de la SNCF soient liées au statut, c'est de la provocation. On n'est pas d'accord pour que le statut disparaisse", a-t-il souligné.

Interrogé sur la réforme de la formation professionnelle, annoncée lundi par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, il s'est montré plutôt mesuré. D'un côté, il a salué des droits "améliorés" pour les salariés, notamment pour le compte personnel de formation. Mais il s'est inquiété, comme les autres syndicats, des "dangers" de la transformation du CPF en euros, et non plus en heures, qui risque d'entraîner une inflation du coût des formations, selon lui.

La décision de transférer la collecte des fonds au réseau des Urssaf -- et non plus aux organismes paritaires Opca -- "n'est pas mauvaise en soi, mais attention à ce que ça ne devienne pas une étatisation du système", a ajouté M. Mailly. "Quand l'Etat gère directement, ce n'est pas forcément meilleur".

Plus généralement, Jean-Claude Mailly a reproché mardi à Emmanuel Macron d'être "trop sûr" de lui. "Quand on est trop sûr de soi et qu'on met trop de choses sur la table, à un moment donné, on fait des conneries", a-t-il dit.

"L'Elysée, pour lui (Emmanuel Macron, NDLR), comme pour tout le monde, c'est un bunker, un lieu qui isole, par la fonction, la tâche, mais aussi par le lieu, donc attention!", a prévenu M. Mailly.

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