A Marseille, évacuation d'un squat ayant hébergé jusqu'à 200 migrants

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Par AFP - Marseille
Publié le 08 octobre 2018 - 12:59
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Des policiers en position devant une ancienne caserne militaire occupée depuis plusieurs mois par des migrants, le 8 octobre 2018 à Marseille
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Des policiers en position devant une ancienne caserne militaire occupée depuis plusieurs mois par des migrants, le 8 octobre 2018 à Marseille
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Une ancienne caserne militaire occupée depuis plusieurs mois par des migrants et qui a hébergé jusqu'à 200 personnes vendredi selon les associations, a été évacuée lundi matin à Marseille, a constaté une journaliste de l'AFP.

Vers 07H00 lundi, une quinzaine de cars de CRS s'étaient positionnés devant la caserne Masséna, près de la gare Saint-Charles. Une dizaine de squatteurs sont partis d'eux-mêmes, avec un sac à dos et un sac plastique à la main.

"On n'est pas des voleurs, on veut juste dormir tranquille!", a expliqué à l'AFP un jeune Ivoirien. "J'ai souffert pour venir en Europe et maintenant je souffre en Europe ! En Afrique, au moins on ne laisse personne dormir dehors".

Selon Amélie Dessaux, porte-parole du collectif citoyen du IIIe arrondissement, "la plupart sont demandeurs d'asile, ils sont en situation régulière". "Ils ne comprennent pas pourquoi on ne les laisse pas dormir, même dans un endroit aussi pourri, et se demandent bien où on va les emmener", a-t-elle ajouté.

Les policiers ont fait sortir, dans le calme, les personnes qui restaient dans le squat vers 09H00, 124 selon la préfecture de police.

"La plupart sont partis avant, notamment des mineurs et une femme enceinte de 8 mois qu'on a fait sortir hier", a expliqué à l'AFP Lise Maillard, attachée parlementaire du député des Bouches-du-Rhône Jean-Luc Mélenchon.

Quatre-vingt-quatorze migrants, escortés par la police, ont été emmenés en bus dans un gymnase des quartiers nord de la ville où ils doivent être mis à l'abri "quelques jours", selon la préfecture de police. "Mais après on ira où ? on ne sait pas", se désespérait un jeune Guinéen.

"Chaque personne prise en charge bénéficiera d'un accueil lui assurant le gîte et le couvert, ainsi qu'un diagnostic social et administratif", a affirmé lundi dans un communiqué la préfecture de police, assurant que ce diagnostic permettrait "une orientation rapide dans un dispositif d'accueil adapté".

"94 personnes ont accepté la mise à l'abri proposée dans un gymnase où ils ont reçu des kits d'hygiène, ont accès à une consultation médicale et seront réorientés en fonction de leur situation dans des hébergements", a assuré la préfète déléguée pour l'égalité des chances Marie-Emmanuelle Assidon qui s'est rendue lundi matin dans le gymnase.

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