Métallurgie : des salariés de la tuberie de Saint-Saulve en grève

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Par AFP - Saint-Saulve
Publié le 25 avril 2018 - 19:01
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Des employés en grève de la tuberie Vallourec de Saint-Saulve (Nord), le 25 avril 2018
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© FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Des employés en grève de la tuberie Vallourec de Saint-Saulve (Nord), le 25 avril 2018
© FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Plus d'une centaine de salariés de la tuberie Vallourec de Saint-Saulve (Nord) étaient en grève mercredi et bloquaient toute production, a-t-on appris de sources syndicales.

Parmi eux, environ 80 faisaient brûler des pneus autour du rond-point d'accès à l'usine qui fabrique des tubes pour chaudières destinées à des centrales électriques, a constaté un photographe de l'AFP.

Vallourec a annoncé fin février la fermeture de sa ligne de production sur ce site, en banlieue de Valenciennes, ce qui a déclenché une nouvelle colère des syndicats et des élus. A terme, 164 emplois devraient être supprimés.

"On est en grève par rapport au plan de sauvegarde de l'emploi. Ca ne va pas assez vite, il y a une impatience, une inquiétude", a déclaré à l'AFP Christian Solaux, élu au CE et délégué du personnel CFDT.

Le point d'achoppement principal: les primes de licenciement, qui étaient au menu des négociations mardi lors d'une réunion intersyndicale avec la direction.

"Ils nous ont fait des propositions qui ne sont pas acceptables", a fait valoir M. Solaux.

"Les salariés ne sont pas satisfaits", a confirmé Jean-Claude Triboulet, délégué CFDT.

Selon un responsable syndical de l'aciérie Ascoval, qui emploie 300 personnes sur le même site, des salariés de la tuberie ont empêché certains travailleurs d'entrer.

"On est solidaire, mais on veut travailler", a déclaré Nacim Bardi, délégué CGT d'Ascoval, selon qui "le strict nécessaire" du personnel a pu prendre son poste.

"Ils ont pu rentrer. On est conscient qu'ils ont des difficultés", a assuré M. Solaux.

L'aciérie Ascoval est détenue à 40% par le groupe Vallourec et à 60% par Asco Industries, en liquidation judiciaire. Le groupe suisse Schmolz + Bickenbach a été choisi pour la reprise d'Ascométal, mais Ascoval ne figure pas dans son périmètre de reprise.

Le sort de l'aciérie Ascoval sera décidé fin mai par le tribunal de grande instance (TGI) de Strasbourg.

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