Meurtre d'une femme enceinte aux assises de Pau : huis clos rejeté

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Par AFP - Pau
Publié le 23 septembre 2019 - 13:18
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La cour d’assises de Pau a rejeté lundi une demande de huis clos des parties civiles, en ouvrant le procès d'un marginal au lourd passé psychiatrique, accusé du meurtre d'une élève infirmière enceinte
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© DAMIEN MEYER / AFP/Archives
La cour d’assises de Pau a rejeté lundi une demande de huis clos des parties civiles, en ouvrant le procès d'un marginal au lourd passé psychiatrique, accusé du meurtre d'une élève
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La cour d’assises de Pau a rejeté lundi une demande de huis clos des parties civiles, en ouvrant le procès d'un marginal au lourd passé psychiatrique, accusé du meurtre d'une élève infirmière enceinte de huit mois, un drame qui avait ému le Pays basque il y a deux ans.

L'avocat des parties civiles, Me Bertrand Arotesche, avait mis en avant une affaire "extrêmement difficile" dont les débats pouvaient être "de nature à choquer et perturber les mœurs".

Après s’être retirée quelques minutes, la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques, présidée par Dominique Coquizart, a considéré qu’il n’y avait pas d’atteinte à l’ordre public et aux mœurs.

Cédric Bernasconi, 40 ans aujourd'hui, est accusé du meurtre en 2017 à Ustaritz de Mélodie Massé, 23 ans, enceinte de huit mois, frappée, violée puis asphyxiée.

De nombreux psychologues et psychiatres défileront durant les cinq jours du procès pour cerner la personnalité et l’état mental de l’accusé.

L’homme faisait en effet état d’un lourd passé psychiatrique au moment de son interpellation. Il vivait alors entre Bayonne et Biarritz, dans la commune d’Anglet, où il était placé sous curatelle renforcée et où le maire avait tenté de le faire interner d’office, en vain.

Au cours de l’instruction, le rapport d’expertise psychiatrique a conclu à une "altération du discernement" au moment des faits mais pas à son abolition. En d’autres termes, Cédric Bernasconi peut répondre de ses actes devant la justice : "meurtre et viol d’une personne vulnérable, et récidive de vol par ruse dans un local d’habitation".

A la cour d'assises, Cédric Bernasconi, cheveux noirs et teint blême, est entré dans le box des accusés sous le regard de la famille de la victime.

Le 13 septembre 2017, celle-ci passait quelques jours de repos avant son accouchement au domicile de sa mère, à Ustaritz, où le meurtre a eu lieu.

L’autopsie révèlera les sévices infligés à la jeune femme, frappée à de multiples reprises au visage, violée et asphyxiée par un baillon dans la bouche.

L’ADN avait permis de rapidement remonter la trace de Cédric Bernasconi, interpellé quelques jours plus tard près de Bayonne.

L’homme originaire de Haute-Savoie et installé depuis huit ans dans la région passait rapidement aux aveux, ne niant aucun des faits qui lui sont reprochés, disant avoir tenté un cambriolage chez la victime avant d'être soudain pris d'une pulsion.

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