Migrants : le syndicat de la magistrature dénonce "la répression des exilés"

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Par AFP
Publié le 26 novembre 2017 - 18:19
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Des migrants dans le XVIIIe à Paris le 3 octobre 2017
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© JOEL SAGET / AFP/Archives
Des migrants dans le XVIIIe à Paris le 3 octobre 2017
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Le syndicat de la magistrature (SM, gauche) a dénoncé dimanche "la répression des exilés et des aidants solidaires" dans une motion consacrée aux frontières, l'une des quatre adoptées à l'issue de son 51e congrès à Nice, dans un département soumis à une forte pression migratoire.

Dans cette motion intitulée "Frontières: contre le rejet et la répression, pour la libre circulation", le syndicat de la magistrature estime que "de Calais à la vallée de la Roya, en passant par le Briançonnais, les violations des droits et les détournements de procédures deviennent la norme".

Le syndicat condamne, dans ce texte qui revendique la libre circulation des personnes, "l'enfermement des étrangers" et appelle le gouvernement à renoncer à son projet de loi sur l'immigration, dont les orientations prévoient, selon lui, "une intensification des refoulements et enfermements, faisant passer au second plan les droits fondamentaux".

Le syndicat s'était réuni à Nice où depuis plusieurs mois de nombreuses procédures judiciaires ont été engagées contre des militants associatifs pour aide à l'entrée ou au séjour d'étrangers en situation irrégulière, dans un département où, sur les dix premiers mois de l'année, 42.000 migrants ont été interpellés à la frontière franco-italienne, contre 37.000 pour toute l'année 2016.

Plusieurs des personnes ayant porté leur concours à ces étrangers ont été condamnées à des peines avec sursis, notamment l'emblématique Cédric Herrou, figure de proue de l'association Roya Citoyenne, condamné en appel à quatre mois de prison avec sursis.

Le syndicat de la magistrature, qui procèdera en décembre à l'élection de son nouveau président, a également adopté à l'issue de son congrès trois autres motions, pour dénoncer les chantiers de justice engagés par le gouvernement, qui mettraient la justice "en état de péril imminent", pour s'opposer "au projet de création d'un tribunal de première instance" et enfin, sur le cas particulier de la protection de l'enfance à Mayotte, pour demander que "les moyens matériels et opérationnels de faire respecter les droits de l'enfant soient déployés en urgence dans ce département".

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