Mois sans tabac : à mi-parcours, il faut "éviter de craquer"

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Par AFP
Publié le 18 novembre 2017 - 09:48
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Novembre un mois sans tabac
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© PAUL J. RICHARDS / AFP/Archives
Le mois sans tabac une occasion d'encourager les Français à arrêter de fumer
© PAUL J. RICHARDS / AFP/Archives

Le Mois sans tabac, c'est un peu comme les résolutions de la nouvelle année: passé l'enthousiasme initial, le plus dur commence. A mi-parcours, Anne, Jacques et Blandine, les trois témoins que suit l'AFP, racontent leur méthode pour tenir bon.

- 'Briser des habitudes de vie' -

"Je ne vais pas raconter de craques: je ne suis pas à zéro cigarette", reconnaît Anne, notaire près de Montbéliard (Doubs). Certains jours, elle ne fume pas du tout et d'autres, elle en allume quelques-unes: "Je n'arrive pas à passer ce stade, à me dire +C'est terminé+".

Pour autant, "le bilan est positif": "Entre les 25 à 28 par jour que je fumais auparavant et les 3 de moyenne d'aujourd'hui, je reviens de loin".

Pour cette femme de 44 ans, le plus compliqué, c'est de "briser des habitudes de vie". Par exemple, celle de fumer dans sa voiture, elle qui fait 20 à 25.000 kilomètres par an.

"J'ai changé de voiture et la nouvelle est en leasing, donc je n'ai plus le droit de fumer! Avant, j'avais une voiture qui puait, maintenant elle sent mon parfum", se réjouit-elle.

Elle n'utilise ni pastilles, ni patchs à la nicotine, ni cigarettes électroniques, ni applis mises en place pour le Mois sans tabac: "Je me dis: +J'ai la force+".

Elle va tout de même solliciter un coup de pouce: "Il paraît qu'il y a un super acupuncteur à Montbéliard, qui fait des miracles. J'ai pris rendez-vous, j'y crois à fond".

- 'Ma petite fierté' -

A J+17, Jacques, gérant de bistrot, n'a toujours pas rallumé une cigarette: "Ne pas avoir craqué depuis le 1er novembre, c'est ma petite fierté".

"Les gens autour de moi sont persuadés que je prends quelque chose, un patch ou autre mais non. Je continue sans aucune aide, tout dans la tête!", s'amuse ce Grenoblois de 47 ans, qui n'a pas cherché à se procurer les kits proposés pour le Mois sans tabac.

"La bonne surprise, c'est que ça ne me manque pas tant que ça", assure-t-il. "La clope me manque peut-être dans les moments de stress, si j'en avais une sous la main, je me la grillerais bien. Mais dans le fond, je ne trouve pas ça si insurmontable que ça."

L'arrêt de la cigarette n'est pas le seul changement dans sa vie puisqu'il est en train d'emménager dans un nouvel appartement. Il s'avoue donc assez nerveux en ce moment, mais ne met pas ça sur le compte du manque de nicotine.

"Comme je démarre une nouvelle vie dans un lieu où je n'ai jamais eu l'habitude de fumer, autant tenir. Et les gens ne fumeront pas à l'intérieur mais sur le balcon", promet-il.

- 'Cigarette électronique' -

Bénédicte, infirmière en maison d'arrêt de 34 ans, avoue avoir eu "des difficultés la deuxième semaine": "J'avais repris un peu, une ou deux le soir, lors de moments de détente. Je ne le vivais pas très bien".

Pour "éviter de craquer", en plus du patch, elle s'est mise à la cigarette électronique. Résultat: "Je n'ai plus fumé de cigarette depuis le 11 novembre".

Mais "le but n'est pas d'utiliser la cigarette électronique à tout va". Elle y a seulement recours "à midi ou en fin de journée en sortant du boulot, un peu le soir. C'est une trentaine de taffes (bouffées, ndlr) par jour environ".

Elle est inscrite sur un groupe Facebook mis en place pour le Mois sans tabac ("ça m'aide, on s'encourage") et est allée poser des questions sur le site www.tabac-info-service.fr: "Je voudrais notamment savoir s'il faut que j'augmente mon patch. Peut-être que comme ça, je vapoterais un peu moins. Un tabacologue doit me répondre."

"J'aurais aimé éviter la cigarette électronique. Mais maintenant je n'ai plus du tout envie de fumer de cigarette. Mon conjoint m'a envoyé acheter les siennes et ça ne m'a pas tentée !", sourit-elle.

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