Mort de Cédric Chouviat : deux policiers mis en examen pour "homicide involontaire"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 16 juillet 2020 - 12:33
Image
La veuve de Cédric Chouviat (c) et ses enfants lors d'un rassemblement le 12 janvier 2019 à Levallois-Perret après le décès du livreur mort à Paris après son interpellation par des policiers
Crédits
© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
La veuve de Cédric Chouviat (c) et ses enfants lors d'une marche blanche le 12 janvier 2019 à Levallois-Perret
© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Deux policiers ayant mené le contrôle routier qui s'est terminé par la mort du livreur Cédric Chouviat en janvier à Paris ont été mis en examen pour "homicide involontaire", a appris l'AFP jeudi de source judiciaire, confirmant une information de franceinfo.

Une troisième membre de l'équipage, également convoquée par les juges d'instruction, a elle été placée vendredi sous le statut de témoin assisté. Le quatrième policier devait être entendu jeudi, selon une source proche du dossier.

Les deux policiers mis en examen les 7 et 8 juillet ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec le reste de l'équipage, a précisé la source judiciaire.

Cédric Chouviat, livreur de 42 ans, est mort le 5 janvier des suites d'un malaise cardiaque lors de son interpellation le 3 janvier, après un contrôle policier houleux près de la Tour Eiffel au cours duquel il a été plaqué au sol avec son casque sur la tête.

Transporté dans un état critique à l'hôpital, il est mort des suites d'une asphyxie "avec fracture du larynx", selon les premiers éléments de l'autopsie communiqués par le parquet de Paris, qui a rapidement ouvert une information judiciaire pour "homicide involontaire".

Selon des éléments d'une expertise du 21 avril dévoilés fin juin, Cédric Chouviat a dit à sept reprises "j'étouffe" lors de la vingtaine de secondes de son interpellation par les policiers.

Les policiers ont contesté avoir entendu ces mots, via leurs avocats.

La famille de Cédric Chouviat, dont la mort incarne le débat sur les violences policières, s'est dite jeudi "soulagée" de la mise en examen des deux policiers.

"Cependant, la famille (...) considère que la qualification d'homicide involontaire n’est pas adaptée à la violence et à l'agressivité des fonctionnaires de police telle qu’elle ressort des vidéos de témoins et passants", ajoute-t-elle dans un communiqué.

"Ce sont des coups volontaires qui ont entraîné la mort de Cédric Chouviat", insiste la famille, qui "demeure néanmoins confiante s'agissant d’une évolution de la qualification en fonction des investigations et expertise à venir".

Selon le code pénal, l'homicide involontaire consiste dans le fait de causer la mort d'autrui par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.