Mort de Méric : des peines de 7 et 11 ans de prison pour deux ex-skinheads et un acquittement

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Par AFP - Paris
Publié le 14 septembre 2018 - 21:54
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Agnès et Paul-Henri Meric, parents de Clément Méric, le 4 septembre 2018 au Palais de justice de Paris
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© Thomas SAMSON / AFP
La peine la plus lourde a été infligée à Esteban Morillo, qui avait reconnu être l'auteur des coups mortels.
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Deux ex-skinheads impliqués dans la mort du militant antifasciste Clément Méric, tué lors d'une rixe en 2013, ont été condamnés vendredi à des peines de 7 et 11 ans de prison par la cour d'assises de Paris, qui a acquitté un troisième accusé.

La peine la plus lourde a été infligée à Esteban Morillo, qui avait reconnu être l'auteur des coups mortels.

Samuel Dufour, qui a participé à la rixe mortelle mais n'a pas frappé Méric, a quant à lui été condamné à sept années d'emprisonnement.

L'un et l'autre vont faire appel, ont annoncé leurs avocats respectifs.

Le troisième accusé, Alexandre Eyraud, qui n'a porté aucun coup, a été acquitté.

A l'énoncé du verdict, après neuf heures de délibéré, les accusés sont d'abord restés figés. Esteban Morillo stoïque, Samuel Dufour sidéré puis en larmes, Alexandre Eyraud soulagé.

Les deux condamnés, âgés de 25 ans, ont quitté la salle menottes aux poignets, tandis que les gendarmes avaient été déployés en nombre aux abords de la salle, où familles et amis des deux parties étaient venus en soutien.

Pour une agression "d'une sauvagerie inadmissible", l'avocat général avait requis jeudi une peine de 12 ans de réclusion criminelle à l'encontre d'Esteban Morillo et demandé sept ans d'emprisonnement contre Samuel Dufour, qui se battait à ses côtés.

L'accusation a été suivie en tous points dans son raisonnement les concernant, les deux ex-skinheads étant condamnés pour les coups mortels avec les circonstances aggravantes de la réunion et du port d'arme.

Le 5 juin 2013, Clément Méric, antifasciste de 18 ans, s'est écroulé sur le bitume de la rue Caumartin, lors d'une rixe entre militants d'extrême gauche et skinheads d'extrême droite, après une rencontre fortuite dans une vente privée de vêtements de la marque Fred Perry.

La mort du jeune homme choque l'opinion et fait ressurgir le spectre des violences d'extrême droite. Le gouvernement dissout plusieurs groupuscules d'ultradroite, notamment Troisième voie, dont étaient proches les accusés.

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