Nouvelle charge d'Alexandre Djouhri contre une "machination politique"

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Par AFP - Paris
Publié le 19 mars 2019 - 23:58
Mis à jour le 20 mars 2019 - 00:20
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L'homme d'affaires franco-algérien Alexandre Djouhri à son arrivée au tribunal de Westminster, à Londres le 21 janvier 2019
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© Tolga AKMEN / AFP
L'homme d'affaires franco-algérien Alexandre Djouhri à son arrivée au tribunal de Westminster, à Londres le 21 janvier 2019
© Tolga AKMEN / AFP

Alexandre Djouhri, personnage-clé de l'enquête sur le financement libyen présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, a de nouveau dénoncé mardi une "machination politique" lors d'un entretien sur LCI, un mois après la décision de la Grande-Bretagne de l'extrader vers la France.

L'hommes d'affaires de 60 ans, qui a fait appel de cette décision et réside à Londres, a lancé une nouvelle charge contre une justice qu'il juge "politique".

Arrêté en janvier 2018 à Londres et libéré sous caution, M. Djouhri est réclamé par la justice française en vertu d'un mandat d'arrêt européen, notamment pour "complicité de détournements de fonds publics" et "corruption".

"On a essayé de construire une affaire, c'est une machination politique", a-t-il affirmé. "J'ai rencontré Kadhafi avec Bachir Saleh (ex-argentier du dictateur et un proche de M. Djouhri, ndlr) mais jamais il n'a été question de financement".

"Je pense qu'ils ont essayé de trouver quelque chose qui pouvait faire échouer Nicolas Sarkozy", a-t-il estimé, accusant le site Mediapart d'y être parvenu avec ses révélations sur l'affaire entre les deux tours de la campagne présidentielle de 2012.

Si ce financement avait été envisagé, "j'aurais été au courant, j'aurais entendu quelque chose", a-t-il assuré. "Maintenant, il peut y avoir eu des détournements de fonds concernant des Libyens et d'autres personnes X, qui ont peut-être fait croire qu'il y avait un financement politique".

Le nom d'Alexandre Djouhri, un proche de Claude Guéant, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, est apparu dans l'enquête notamment en raison de la vente suspecte en 2009 d'une villa située à Mougins, sur la Côte d'Azur, à un fonds libyen géré par Bachir Saleh.

Il est soupçonné d'en avoir été, derrière plusieurs prête-noms, le véritable propriétaire et de l'avoir cédée à un prix surévalué, ce qui aurait pu permettre de dissimuler d'éventuels versements occultes.

"C'est l'imaginaire et la machination, j'ai jamais eu de villa en prête-nom et j'ai jamais vendu de villa à Bachir Saleh", s'est-il défendu. "Il y a un ayant-droit économique qui s'appelle Ahmed Salem qui a revendu à un autre client qui s'appelle Bachir Saleh, à un fonds. Je n'ai jamais touché un centime dans cette transaction", a-t-il plaidé.

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