Nouvelle évacuation de migrants à Grande-Synthe

Auteur:
 
Par AFP - Grande-Synthe
Publié le 28 septembre 2018 - 16:02
Mis à jour le 29 septembre 2018 - 11:58
Image
Évacuation de familles kurdes à Grande-Synthe dans le Nord, le 28 septembre 2018
Crédits
© Philippe HUGUEN / AFP
Évacuation de familles kurdes à Grande-Synthe dans le Nord, le 28 septembre 2018
© Philippe HUGUEN / AFP

Une nouvelle opération d'évacuation du campement de migrants de Grande-Synthe, dont la population atteint désormais un millier de personnes, a été menée vendredi, ont constaté un vidéaste et un photographe de l'AFP.

Environ 400 à 500 migrants, essentiellement des "familles" et "des personnes fragiles" selon le sous-préfet de Dunkerque Éric Étienne, sont montés dans des bus à destination de plusieurs centres d'accueil des Hauts-de-France.

Elles vivaient dans le secteur du Puythouck, un ensemble de lacs et de petits bois, régulièrement occupé par les migrants, et dont l'accès a été bloqué le temps de l'opération. Celle-ci a débuté vers 07H30 et a pris fin vers midi, dans le calme.

L'intervention, assortie de contrôles d'identité, ciblait également des "passeurs" qui "profitent de la misère humaine", a insisté M. Étienne.

La préfecture estime à "entre 800 et 1.000" le nombre de migrants à Grande-Synthe, contre 1.300 selon les associations. Il s'agit très majoritairement de Kurdes irakiens.

La dernière évacuation ne remonte qu'à trois semaines, le 6 septembre, avec la "mise à l'abri" selon les termes de la préfecture de 539 personnes se trouvant dans une "Jungle" insalubre à proximité de la gare de triage.

A cette date, la préfecture faisait état de la présence d'environ 500 migrants sur ce site. Pour la ville, ils étaient 800 au total sur la commune et les associations parlaient de 600 à 700 personnes.

La préfecture explique que cette augmentation est due "essentiellement à de nouvelles arrivées" et que "l'opération du 6 septembre a porté ses fruits puisque les gens sont restés en centre d'accueil".

Les associations partagent le constat d'une constante augmentation depuis le 6 septembre, mais font aussi régulièrement état de "retours" de migrants depuis les centres d'accueils.

La situation est telle que le maire de Grande-Synthe, Damien Carême, s'est dit prêt à rouvrir le camp de la Linière, détruit par un incendie en 2017 et qui accueillait 1.500 personnes. Il réclame "des lieux de répit sur tout le littoral de la Manche et de la mer du Nord", comme Médecins du monde notamment, mais l’État rejette tout "point de fixation" et les discussions entre les parties se poursuivent.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.