Onze proches de jihadistes renvoyés en France par la Turquie

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Par AFP - Paris
Publié le 09 décembre 2019 - 11:13
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Des femmes et des enfants dans le camp d'al-Hol, le 17 octobre 2019 en Syrie
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© Delil SOULEIMAN / AFP/Archives
Des femmes et des enfants dans le camp d'al-Hol, le 17 octobre 2019 en Syrie
© Delil SOULEIMAN / AFP/Archives

Quatre Françaises épouses de jihadistes présumés et leurs sept enfants, qui étaient détenus en Turquie après s'être échappés d'un camp en Syrie, ont été renvoyés lundi vers la France, a-t-on appris de sources concordantes.

"L'expulsion des combattants terroristes étrangers se poursuit. Dans ce cadre, onze ressortissants français ont été renvoyés", a indiqué le ministère turc de l'Intérieur dans un communiqué. Une source au ministère a précisé que ces expulsions avaient eu lieu lundi matin.

Une source judiciaire française a confirmé à l'AFP que ces quatre femmes et leurs sept enfants, expulsées dans le cadre du "protocole de Cazeneuve", étaient bien arrivées en France.

Signé en 2014, le protocole de Cazeneuve est un accord de coopération policière entre Paris et Ankara qui permet que des jihadistes rentrant de Syrie via la Turquie soient immédiatement interceptés à leur retour.

Parmi les quatre femmes, deux, qui faisaient l'objet d'un mandat d'arrêt, vont être présentées directement à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen. Les deux autres faisaient l'objet d'un mandat de recherche et ont été placées en garde à vue à leur arrivée à Roissy, selon cette source.

Les enfants sont quant à eux pris en charge par l'aide sociale à l'enfance.

Selon une source proche du dossier, ces femmes s'étaient évadées de camps en Syrie placés sous contrôle kurde et ont été récupérées par les autorités turques.

La décision d'expulser ces ressortissants français, soupçonnés d'appartenir au groupe jihadiste Etat islamique (EI), avait été annoncée par un porte-parole du ministère turc de l’Intérieur le 11 novembre lorsque Ankara avait commencé à renvoyer vers leurs pays des présumés jihadistes étrangers détenus en Turquie.

Longtemps soupçonnée d'avoir laissé les jihadistes traverser sa frontière pour rejoindre la Syrie après le début du conflit qui déchire ce pays depuis 2011, la Turquie, frappée par plusieurs attentats commis par l'EI, a rejoint en 2015 la coalition antijihadiste.

Mais Ankara a été accusé ces dernières semaines d'affaiblir la lutte contre les éléments dispersés de l'EI en lançant, le 9 octobre, une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), fer de lance du combat contre l'organisation jihadiste.

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