Ouverture à Pau, pour la 3e fois, du procès d'un double parricide

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Par AFP - Pau
Publié le 10 mars 2020 - 18:45
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La cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques a commencé mardi à tenter de pénétrer, pour la 3e fois, le huis-clos d'un repas de famille qui a viré au double parricide, le 20 février 2016, à La Bastide-Clairence, petit village du Pays basque.

À la barre comparaît un couple, Kévin Rouxel et Sofiya Bodnarchuk, 27 ans tous les deux, parents d'une petite fille. Le procès devrait se terminer le 18 mars.

Kévin Rouxel, en détention provisoire depuis quatre ans, est accusé d'avoir assassiné au revolver ses parents, Pascal et Ewa Rouxel, 55 et 54 ans, avec la complicité de sa compagne qui comparaît libre sous contrôle judiciaire.

Le jeune homme est également accusé d'avoir tenté de tuer son frère aîné, Yann, atteint du syndrome d'Asperger. Ce dernier avait été découvert par les gendarmes en état de choc tandis que les corps sans vie de ses parents gisaient dans la salle à manger et la cuisine de la ferme familiale.

Un premier procès émaillé d'incidents avait été renvoyé de même qu'un deuxième, en mai 2019, en l'absence du principal accusé. Kévin Rouxel n'était pas en état de comparaître en raison de plusieurs tentatives de suicide.

"Les choses sont plus claires cette fois puisque Kévin Rouxel a arrêté de protéger son épouse, comme il a pu le faire lors du premier procès", a affirmé devant la presse son avocat Me Emmanuel Zapirain.

De fait, dès l'ouverture de l'audience, l'accusé a accablé son épouse kazakhe, rencontrée sur Internet.

"J'ai tout fait pour elle: je me suis opposé à ma famille pour elle, aux lois de ce pays, j'ai tenté de m'évader, j'ai menti à des magistrats, j'ai tué mes propres parents pour elle", a-t-il lancé.

"Nous sommes devenus tous les deux des criminels", a-t-il ajouté, en évoquant en substance le besoin d'argent du couple pour expliquer ces meurtres.

Sofiya Bodnarchuk, détenue pendant près de trois ans avant une remise en liberté sous contrôle judiciaire, a affirmé de son côté que "Kévin a pourri ma vie, celle de ma fille, de ses parents, de nous tous. Vous voyez bien qu'il n'y a pas d'amour", a-t-elle ajouté en précisant avoir demandé le divorce.

"Au départ, Sofiya a voulu défendre son mari, son seul soutien en France, mais aujourd'hui elle n'a qu'une seule logique, elle n'était pas au courant du drame qui allait se jouer", a affirmé son avocat Me Frédéric Dutin.

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