Pavageau (FO) ne se fera pas "hara-kiri" pour supprimer le régime d'assurance chômage

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Par AFP - Paris
Publié le 30 août 2018 - 12:39
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Le numéro un de FO Pascal Pavageau s'adresse à la presse à la sortie de sa rencontre avec le Premier ministre le 30 août 2018 à Matignon
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© Bertrand GUAY / AFP
Le numéro un de FO Pascal Pavageau s'adresse à la presse à la sortie de sa rencontre avec le Premier ministre le 30 août 2018 à Matignon
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Le numéro un de FO, Pascal Pavageau, a indiqué jeudi au Premier ministre Edouard Philippe qu'il refuserait de se "faire hara-kiri" si la nouvelle réforme de l'assurance chômage consistait à supprimer le principe assurantiel du régime.

Le Premier ministre a débuté mercredi des rencontres avec toutes les organisations patronales et syndicales sur la nouvelle réforme de l'assurance chômage et sur la santé au travail.

"Si la lettre de cadrage devait être de nous demander de supprimer le principe même de l'assurance chômage, le principe assurantiel, le tout dans un cadre contraint budgétaire, j'ai dit au Premier ministre: +on n'est pas la secte du temple du Soleil, on ne va pas tous se réunir dans un coin pour se faire hara-kiri sur demande du gouvernement!+", a affirmé M. Pavageau, à la sortie de son entretien.

Il a indiqué avoir "demandé à ce que la feuille de cadrage soit plutôt une lettre d'orientation", a-t-il dit. Cette lettre de cadrage, préalable à une négociation, doit être envoyée "avant la fin septembre" aux partenaires sociaux, a confirmé Matignon.

Sur la méthode, il a expliqué qu"au-delà du fait de se voir, il faut qu'on soit écouté et aussi entendu", a-t-il lancé.

A l'instar du numéro un de la CGT reçu mercredi, M. Pavageau a expliqué que "la méthode ne peut pas consister simplement à se voir et à se rencontrer régulièrement et à nous expliquer +on a décidé de faire ci, on a décidé de vous interroger comme ci (...)".

Sur la santé au travail, M. Pavageau a expliqué qu'il avait proposé au gouvernement "le retour à la retraite à 60 ans et à 37,5 annuités de cotisation", expliquant que l'augmentation des arrêts maladie était liée à cela.

"On est bien parti pour avoir une négociation sur la santé au travail qui puisse débuter vers octobre ou novembre", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs précisé qu'Edouard Philippe avait dit "que pour l'instant il n'y avait rien d'arrêté, y compris jour(s) de carence" ou transfert aux entreprises de la prise en charge des premiers jours d'arrêt maladie après le délai de carence.

Il a par ailleurs rappelé, comme il l'avait dit avant l'été, que FO était favorable à une "date de mobilisation interprofessionnelle en octobre" avant une réunion intersyndicale qui se tient jeudi soir au siège de FO. La CGT a indiqué qu'elle s'y rendrait.

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