Plus de 500 migrants évacués d'un campement du nord-est de Paris

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Par AFP - Paris
Publié le 28 novembre 2019 - 10:02
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La police procède à l'évacuation de tentes le 7 novembre 2019 dans le nord-est de Paris
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Evacuation d'un campement de migrants Porte de la Chapelle, le 7 novembre 2019 à Paris
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Plus de 500 migrants ont été conduits vers des centres d'accueil ou d'hébergement jeudi matin lors d'une opération de "mise à l'abri" dans un campement du nord-est de Paris, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'opération, la soixantième du genre dans la capitale depuis le début de la crise migratoire en 2015 et encadrée par un important dispositif policier, s'est déroulée dans le calme, trois semaines après l'évacuation d'une partie de ces camps à la Porte de la Chapelle, avec 1.600 migrants qui avaient été mis à l'abri.

"Plus de 500 personnes, dont 216 vulnérables (des familles ou des femmes seules), ont été emmenées vers des centres d'hébergement dédiés ou des centres d'accueil et d'examen des situations", a indiqué la préfecture de la région Ile-de-France à l'AFP, une fois les bus remplis vers 07H45 à la Porte d'Aubervilliers.

"On continue à procéder à des mises à l'abri en attendant l'évacuation totale" des campements aux abords du périphérique, a ajouté la préfecture, soulignant par ailleurs que plus de 19.000 personnes "ont été prises en charge" depuis janvier.

Elle a aussi souligné la présence des "effectifs de la préfecture de police", une semaine après une opération du même genre avortée en raison de l'absence d'encadrement policier dénoncé par les associations et la mairie de Paris.

Les autorités se sont engagées à compléter le démantèlement des camps insalubres du nord-est de Paris dans les prochaines semaines, et éviter toute reformation de ces lieux.

Mais pour les associations, l'attente de l'évacuation complète, qui devait se faire en deux temps, pose de nombreux problèmes.

Depuis plusieurs jours, "nous avons constaté le retour à la rue" de nombreux migrants dont les maigres biens ont été "détruits" et qui ont trouvé refuge notamment à la Porte d'Aubervilliers, où les tentes jouxtent encore le périphérique, ont dénoncé jeudi 23 associations de défense des exilés, dont Médecins du Monde.

Elles évoquent également le "harcèlement policier qui contrôle, disperse et invisibilise les exilés" et alertent "sur ce cycle infernal" d'évacuations et de retour dans le campements.

Oumar, un Soudanais de 37 ans qui a fait la queue sans pouvoir monter dans un bus jeudi matin, ne dit pas autre chose: "C'est toujours pareil, on passe 15 jours, et on nous dit +dégage+. Ca ne sert à rien".

Sauf que depuis la dernière évacuation, à La Chapelle, il n'a plus de tente.

"Donc maintenant", dit-il à 07h30, "je vais aller dormir par terre".

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