Plus d'un salarié sur deux en situation de "fragilité" professionnelle ou personnelle

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 20 juin 2018 - 08:30
Image
Difficulté financière, maladie, conditions de travail éprouvantes... Plus d'un salarié sur deux (56%) est en situation de "fragilité" professionnelle ou personnelle, une situation qui pèse sur leur en
Crédits
© Emmanuel DUNAND / AFP/Archives
Difficulté financière, maladie, conditions de travail éprouvantes... Plus d'un salarié sur deux (56%) est en situation de "fragilité" professionnelle ou personnelle, une situation
© Emmanuel DUNAND / AFP/Archives

Difficulté financière, maladie, conditions de travail éprouvantes... Plus d'un salarié sur deux (56%) est en situation de "fragilité" professionnelle ou personnelle, une situation qui pèse sur leur engagement au travail selon quatre dirigeants sur dix, dévoile mercredi une étude de Malakoff Médéric.

Les salariés sont 37% à déclarer connaître une situation de "fragilité personnelle", principalement une grande difficulté financière (14%), une situation d'aidant (9%), une maladie grave ou un deuil récent (8%).

Une proportion équivalente se déclare dans une situation de "fragilité professionnelle", en majorité à cause de conditions de travail physiques ou psychiques éprouvantes (31%), une perte de sens et un sentiment fort de déshumanisation du travail (23%), ou une grande difficulté à concilier vie personnelle et professionnelle (11%).

Toutefois, du point de vue "du salarié, mais également de l'entreprise et des partenaires sociaux, il y a de moins en moins de frontières (...) entre les fragilités dites personnelles et professionnelles", a commenté à l'AFP Christophe Scherrer, directeur général délégué du groupe de protection sociale.

Que 40% des dirigeants "fassent ce lien entre situation de fragilités" et productivité de l'entreprise, "c'est beaucoup", estime M. Scherrer, et cela crée "un mouvement qui va dans le sens d'une prise en charge globale", se félicite-t-il.

Ainsi, 6 dirigeants sur 10 déclarent avoir mis en place une ou plusieurs actions, comme des avances sur salaire ou de frais (69%) ou l'aménagement du temps de travail (68%).

Reste que dans la plupart des cas, les démarches engagées restent informelles, et seuls 35% des dirigeants déclarent mener des actions de prévention (26% des actions d'aide au retour à l'emploi).

"L'avance sur salaire est une mesure plus souvent mise en œuvre car elle est à la seule main de l'entreprise, elle ne nécessite pas un accompagnement extérieur", explique M. Scherrer.

De plus, des freins existent toujours à cet accompagnement. Côté salariés, la peur d'être licenciés (45%) ou pénalisés dans leur évolution professionnelle (39%) peut les inciter à ne pas évoquer ces problèmes. Côté employeurs, la crainte de paraître intrusif est ressentie chez 50% des dirigeants.

Cette étude a été réalisée entre mars et avril 2018 auprès de 300 dirigeants d'entreprises par téléphone, et de 1.580 salariés en ligne.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.