Policiers tués à Magnanville en 2016 : deux hommes laissés libres après leur garde à vue

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 15 février 2019 - 10:21
Image
Hommage rendu en juin 2016 à Mantes-la-Jolie au couple de policiers tués à Magnanville, dans les Yvelines, par le jihadiste Larossi Abballa
Crédits
© DOMINIQUE FAGET / AFP/Archives
Hommage rendu en juin 2016 à Mantes-la-Jolie au couple de policiers tués à Magnanville, dans les Yvelines, par le jihadiste Larossi Abballa
© DOMINIQUE FAGET / AFP/Archives

Deux hommes interpellés mardi, à la demande des juges antiterroristes qui enquêtent sur l'assassinat jihadiste d'un policier et de sa compagne à Magnanville (Yvelines) en 2016, ont été remis en liberté jeudi soir sans avoir été présentés à la justice, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Les policiers de la sous-direction de l'antiterrorisme (Sdat) cherchaient à vérifier si ces deux suspects âgés de 23 et 36 ans et résidant dans les environs des Mureaux (Yvelines), ont pu renseigner le tueur Larossi Abballa sur ses futures victimes, avait indiqué mardi une source proche de l'enquête.

Le 13 juin 2016, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, commandant adjoint du commissariat des Mureaux (Yvelines) et sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, agent administratif du commissariat voisin de Mantes-la-Jolie, avaient été assassinés à coups de couteau à leur domicile de Magnanville par Larossi Abballa, 25 ans.

Le jihadiste, qui avait revendiqué l'attaque au nom du groupe État islamique en direct sur les réseaux sociaux, avait été tué dans l'assaut des forces de l'ordre.

Depuis, magistrats et enquêteurs cherchent à comprendre pourquoi ce couple de policiers a été ciblé par Larossi Abballa et qui a pu lui fournir leur adresse. Trois suspects ont déjà été mis en examen dans cette enquête.

Condamnés en 2013 aux côtés d'Abballa dans une filière afghano-pakistanaise de recrutement au jihad, Charaf Din Aberouz, 31 ans, et Saad Rajraji, 28 ans, sont soupçonnés d'avoir pu lui apporter un soutien logistique. Mais les enquêteurs n'ont pas retenu leur complicité directe dans l'attaque, et ils ont finalement été relâchés sous contrôle judiciaire.

En revanche, ils pensent avoir identifié un possible "deuxième homme": Mohamed Aberouz, 24 ans. Ce frère cadet de Charaf Din Aberouz a été mis en examen en décembre 2017 pour "complicité d'assassinats terroristes" et écroué.

Une trace de son ADN, objet d'une bataille procédurale et d'experts, a été retrouvée sur l'ordinateur du domicile des victimes, mais le jeune homme conteste toute implication dans l'attentat commis par son ami.

En avril 2018, six personnes dont une policière avaient été placées en garde à vue dans ce dossier avant d'être relâchées "en l'absence d'éléments suffisamment incriminants à ce stade", avait indiqué une source judiciaire.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.