Prison de Mont-de-Marsan : sept surveillants agressés par un détenu suivi pour radicalisation

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Par AFP - Bordeaux
Publié le 16 janvier 2018 - 09:46
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L'entrée du centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, le 26 février 2015 dans les Landes
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© MEHDI FEDOUACH / AFP/Archives
L'entrée du centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, le 26 février 2015 dans les Landes
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Sept surveillants ont été agressés lundi à coups de poing par un détenu de droit commun suivi pour "radicalisation" au centre pénitentiaire Pémégnan, à Mont-de-Marsan (Landes), a-t-on appris mardi de source syndicale et auprès de la chancellerie.

Il aura fallu neuf agents au total pour maîtriser le détenu qui "refusait de se soumettre à une fouille", a précisé à l'AFP Ludovic Motheron, délégué CGT au centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan, confirmant une information de Franceinfo.

"Le détenu se rendait au sport avec un sac. Son sac a alors déclenché le portique de sécurité. Comme la procédure l'exige, les personnels pénitentiaires ont procédé à une fouille. C'est suite à cela que le détenu s'est énervé et a blessé plusieurs agents", a indiqué la Direction de l'Administration pénitentiaire (DAP) dans un communiqué.

"Les sept agents ont immédiatement été pris en charge et ont passé des examens médicaux. Ils ont également bénéficié d’une prise en charge par la psychologue de l’établissement. Tous ont pu regagner leur domicile", a précisé la DAP. La chancellerie avait dans un premier temps fait état de cinq blessés.

Selon le délégué CGT, "trois agents souffrent de fractures et quatre autres de contusions multiples. L'agent responsable du bâtiment, une femme, a le plexus fracturé, un autre agent le nez cassé et un troisième une fracture au doigt".

Le détenu qui "purge une peine très lourde, a été placé en garde à vue" après l'agression, a précisé Ludovic Motheron.

"Les faits ont été signalés au parquet et le détenu placé en garde à vue. Condamné pour des faits de droit commun, il était suivi au titre de la radicalisation", a précisé la DAP.

"C'est avant tout un détenu de droit commun violent et c'est pourquoi il est particulièrement surveillé. Il n'est pas incarcéré pour des faits de terrorisme", a précisé à l'AFP une autre source à la DAP.

De source proche du dossier, on précise que ce détenu n'est pas considéré comme radicalisé mais est particulièrement surveillé pour risque de radicalisation, comme c'est le cas pour les détenus au profil très violent.

De source officielle, les prisons françaises comptent quelque 500 personnes incarcérées (prévenues ou condamnées) pour des faits de terrorisme, environ 1.200 considérées comme radicalisées. Plus de 3.000 détenus sont surveillés, pour des risques divers, au sein de la détention.

Le détenu violent, qui a été conduit en quartier disciplinaire, était toujours en garde à vue et devait être jugé ce mardi en comparution immédiate, selon une source à la chancellerie.

"Il n'y a pas de problème de surpopulation carcérale dans cet établissement, avec 199 agents pour 650 détenus, ni de manque de moyens", a ajouté la Chancellerie à l'AFP.

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