Procès Balkany : Isabelle Balkany est sortie de l'hôpital

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Par AFP - Paris
Publié le 27 mai 2019 - 16:11
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Isabelle Balkany, première adjointe du maire de Levallois-Perret, le 15 avril 2019 au conseil municipal de Levallois-Perret
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© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
L'ex-maire adjointe de Levallois-Perret Isabelle Balkany le 15 avril 2019 à Levallois-Perret
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

La première adjointe de Levallois-Perret Isabelle Balkany, qui était hospitalisée depuis une tentative de suicide le 1er mai, est sortie de l'hôpital mais reste "trop fragile" pour comparaître à son procès à Paris, a indiqué son avocat lundi.

"Isabelle Balkany est sortie de l'hôpital", a déclaré à l'AFP Pierre-Olivier Sur. Mais "eu égard au climat de cette audience publique hyper médiatisée et hystérisée par les réseaux sociaux, les médecins considèrent que son état psychologique demeure trop fragile" pour qu'elle vienne à l'audience, a-t-il ajouté.

En début d'audience lundi, Patrick Balkany a précisé que son épouse était "sortie vendredi de la clinique". "Elle est encore vraiment souffrante, les médecins lui ont déconseillé de venir", a-t-il affirmé.

Isabelle Balkany était hospitalisée depuis qu'elle avait tenté de mettre fin à ses jours en avalant des médicaments, le 1er mai.

Depuis l'hôpital, elle suivait toutefois les débats du tribunal correctionnel par le biais des réseaux sociaux.

Le maire LR de Levallois-Perret Patrick Balkany et son épouse sont jugés depuis le 13 mai notamment pour fraude fiscale et blanchiment aggravé de ce délit.

Après avoir examiné le seul délit de fraude fiscale il y a deux semaines, et des faits anciens et prescrits - l'argent suisse de Patrick Balkany et la construction d'une première villa antillaise, Serena, en 1989 - la semaine dernière, le tribunal est entré lundi dans le vif des accusations de blanchiment de fraude fiscale avec l'examen des montages entourant la villa Pamplemousse.

Après avoir longtemps nié, Isabelle Balkany avait tardivement reconnu qu'elle était la véritable propriétaire de cette luxueuse propriété sise, comme Serena, à Saint-Martin, aux Antilles.

Masquée derrière un montage complexe de structures offshore, un système "caractéristique du blanchiment" selon les enquêteurs, cette villa avait été acquise en 1997 avec, selon Mme Balkany, un héritage familial caché en Suisse.

Devant les enquêteurs, elle avait déclaré que la villa avait été achetée avec des fonds helvètes "exclusivement familiaux", deux versements de 5 millions de francs de la part de ses frère et soeur, résidents suisses, pour compenser le fait qu'elle avait été évincée d'une revente très juteuse de l'entreprise familiale.

"Cette situation me dérangeait, je suis prête aujourd'hui à assumer la faute fiscale que cela a représenté", avait-elle assuré, selon ses déclarations lues lundi à l'audience, évoquant un "engrenage".

"Il n'y a pas le moindre centime d'argent public ou d'argent provenant d'entreprises, juste de l'argent familial", avait-elle insisté, ajoutant qu'il ne s'agissait pas de fonds "sortis de France" mais déjà présents en Suisse.

La justice a saisi le produit de la vente de la villa Pamplemousse en 2015.

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