Quelque 500 migrants campent toujours dans le centre de Nantes

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Par AFP - Nantes
Publié le 06 septembre 2018 - 22:00
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Rangées de tentes, douche bricolée pompant l'eau d'un bassin: depuis le printemps, des migrants occupent un square du centre-ville de Nantes où les pouvoirs publics peinaient toujours jeudi à trouver des solutions pour les centaines de personnes qui y vivent dans une grande insalubrité.

"Aujourd'hui il y a environ 500 migrants, 421 tentes" sur ce square Daviais, situé tout près de l'hôpital et des lignes de tramway, a indiqué la préfète de région, Nicole Klein.

"Ce campement pose un problème là où il est", a insisté Mme Klein qui avait ordonné au coeur de l'été l'évacuation du square pour raisons sanitaires.

Depuis cette évacuation, qui a concerné 455 personnes le 23 juillet, le bivouac s'est peu à peu reconstitué et la maire socialiste Johanna Rolland a alerté le Premier ministre Edouard Philippe dans un courrier daté du 20 août.

La lettre, en dépit d'échanges avec le gouvernement, est restée sans réponse "sur la question des places supplémentaires de Cada (Centres d'accueil pour demandeurs d'asile, NDLR)", assure Aïcha Bassal, adjointe de Mme Rolland.

La mairie de Nantes maintient en effet que le fait de trouver de nouvelles solutions d'hébergement pour les migrants doit être le préalable à toute nouvelle évacuation du square où "il y a sans aucun doute des cas de gale", selon la préfète Nicole Klein.

Pour l'heure, les places manquent pour loger les migrants, surtout des hommes, venus pour beaucoup du Soudan et de l'Erythrée "des pays qui sont aujourd'hui des pays en guerre", a martelé Aïcha Bassal insistant sur les droits des personnes qui ont fait des demandes l'asile.

Face à l'impasse, des habitants se sont mobilisés, aidant à bricoler des sanitaires de fortune. Ils ont fondé une association baptisée "L'Autre Cantine" qui a distribué mercredi soir 650 repas et alimente quotidiennement migrants et personnes précaires venues des environs.

Alors que plus de 500 personnes ont été évacuées jeudi de la "Jungle" de Grande-Synthe dans le nord de la France, Youssef, un garçon libyen arrivé à Nantes il y a un mois s'investissait aux côtés des associations du square Daviais pour la préparation d'un repas.

"J'ai besoin d'aller à l'école", a-t-il lancé dans un français déjà bien assuré, plein d'espoir de voir sa situation s'améliorer après l'éprouvante traversée de la Méditerranée et de l'Italie.

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