Réforme de la santé : la suppression du numerus clausus à l'étude

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 05 septembre 2018 - 17:50
Image
Olivier Véran, le 3 mai 2017 à Grenoble
Crédits
© JEAN-PIERRE CLATOT / AFP/Archives
Olivier Véran, le 3 mai 2017 à Grenoble
© JEAN-PIERRE CLATOT / AFP/Archives

Le député LREM de l'Isère Olivier Véran travaille avec d'autres parlementaires sur des propositions allant vers la suppression du "numerus clausus", qui limite le nombre d'étudiants en médecine, a-t-il indiqué mercredi sur France Inter.

Le gouvernement pourrait décider à l'occasion de la présentation de la réforme des systèmes de santé, le 18 septembre, de transformer les études de médecine, supprimant notamment le "numerus clausus", selon des informations de France Info.

"Je ne peux pas anticiper la décision et la teneur des propos du président de la République mais si vous m'interrogez sur ce que je porte, je pense qu'il faut en finir avec ce système (du numerus clausus) à la fois injuste et abscons", a déclaré le député de l'Isère, lui-même médecin.

Selon lui, "c'est uniquement un moyen d'empêcher des médecins français d'étudier en France" et "il faut passer à autre chose".

M. Véran a plaidé pour "d'autres façons de procéder", telles qu'une sélection différente ou un "tronc commun de formation, selon que l'on soit médecin, kiné, infirmier, osthéo ou dentiste."

En lançant la concertation préalable à cette réforme qui vise à transformer le système de santé, le gouvernement avait promis en février "une réflexion sans tabou sur le numerus clausus", qui fixe chaque année le quota d'étudiants admis en deuxième année de médecine à l'issue d'un concours très exigeant.

Selon France Info, l'exécutif aurait la volonté de mettre fin à ce concours, proposant à la place des partiels classiques pour avoir une sélection "plus naturelle".

Le gouvernement aurait "deux options sur la table", soit de remplacer le numerus clausus par un "numerus apertus", c'est-à-dire un nombre minimal de places défini à l'échelle nationale et qui pourrait varier selon les régions, soit de laisser le choix aux universités de former autant de médecins qu'elles le souhaitent.

Avant le numerus clausus, instauré en 1972, on formait 12.000, 13.000, voire 14.000 médecins par an, a rappelé Olivier Véran, contre un peu plus de 8.000 aujourd'hui. Pour lui, si la suppression n'est pas "une solution de court terme pour les déserts médicaux, c'est une solution pour l'avenir".

Pourtant "favorable à une refonte des études de médecine", qui "ne sont plus adaptées à l'exercice médical", la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, s'est dite mercredi "opposée à une dérégulation totale du nombre de médecins formés", appelant dans un communiqué à "une grande concertation".

La ministre de l'Enseignement supérieur "Frédérique Vidal et moi-même travaillons à la formation des futurs médecins plus moderne: coopération, compétences, bien-être. Encore un peu de patience #NumerusClausus", a commenté sur Twitter la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, mercredi après-midi.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.