Réformes université et bac : des rassemblements dans plusieurs grandes villes

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 06 février 2018 - 12:55
Image
Manifestation contre la sélection àl'entrée de l'université, le 1er février 2018, à Lille
Crédits
© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
Manifestation contre la sélection àl'entrée de l'université, le 1er février 2018, à Lille
© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives

Des manifestations rassemblant chacune quelques centaines de lycéens se déroulaient mardi en milieu de journée dans plusieurs villes en région, avant un rassemblement à Paris, pour protester contre les réformes du bac et de l'accès à l'université.

A Paris, une dizaine de lycées ont vu leurs entrées perturbées mardi matin, a indiqué le rectorat de Paris. Des barrages filtrants ont été installés aux entrées de cinq établissements, mais les cours étaient assurés normalement dans tous les lycées de l'académie de Paris, a-t-on ajouté.

La manifestation parisienne partira à 14H00 du jardin du Luxembourg en direction du ministère de l'Education.

Une intersyndicale demande le retrait du projet de loi qui modifie les modalités d'accès à l'université, actuellement en discussion devant le Parlement, et du projet de réforme pour un baccalauréat resserré, qui sera présenté le 14 février par le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer.

A Lille, la manifestation s'est déroulée en matinée. 300 personnes ont battu le pavé, brandissant des pancartes "Fac fermées aux intérêts privés, facs ouvertes aux enfants d'ouvriers" ou encore le dessin d'un flacon estampillé "Rapport Mathiot, ne pas avaler!", en référence à Pierre Mathiot, l'ancien président de Sciences Po Lille auteur des propositions sur la réforme du bac.

Olivier, professeur d'histoire géographie dans un lycée de Liévin (Pas-de-Calais), 45 ans, a déploré qu'avec cette réforme et une orientation plus précoce au lycée "on perde le but de l'enseignement, à savoir faire acquérir un enseignement généraliste de qualité et former des esprits critiques".

A Rennes, la police a estimé à un demi-millier les manifestants. "Il se passe quelque chose dans les lycées, l'inquiétude est grande. La sélection est en train de se mettre en place pour l'entrée à l'université. La logique de ces réformes est de mettre les jeunes en compétition les uns avec les autres", a déclaré Gwénaël Le Paih, du SNES-FSU Bretagne.

Le cortège rassemblait de 300 à 400 personnes à Bordeaux, avec en tête une banderole proclamant "Non au tri sélectif de la jeunesse", selon une journaliste de l'AFP.

Dans l'autre grande ville du sud-ouest, Toulouse, des étudiants en grève ont bloqué les accès à l'université Jean-Jaurès du Mirail dès 06H00 du matin. Ils protestent contre les modalités d'accès à l'université mais aussi contre la fusion d'universités toulousaines (Le Mirail, Paul Sabatier et deux écoles d'ingénieurs).

Jeudi dernier, plusieurs milliers de manifestants avaient déjà défilé dans toute la France.

fmp-burs/ito/mig/cb

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.