Règlements de comptes armés à Besançon : 15 personnes en garde à vue

Auteur:
 
Par AFP - Besançon
Publié le 15 juin 2020 - 10:17
Image
Un véhicule de police en patrouille dans le quartier Planoise, le 15 janvier 2020 à Besançon
Crédits
© SEBASTIEN BOZON / AFP
La police patrouille le 15 janvier 2020 dans le quartier de Planoise, à Besançon, après plusieurs fusillades depuis novembre
© SEBASTIEN BOZON / AFP

Quinze personnes ont été interpellées et placées en garde à vue lundi matin lors d'une vaste opération policière dans le quartier de Planoise à Besançon, dans le cadre d'une enquête sur les fusillades des derniers mois liées au trafic de drogue, a-t-on appris auprès du procureur.

Les quinze suspects, sur la vingtaine de personnes initialement visées, ont été interpellés principalement dans le quartier sensible de Planoise. Leur garde à vue pour "tentative d'assassinat" et "trafic de stupéfiants en bande organisée" peut s'étendre jusqu'à 96 heures, a précisé à l'AFP le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux.

Les suspects sont âgés de 17 à 25 ans environ et les perquisitions ont permis de saisir quelques armes et des produits stupéfiants, a précisé une source policière.

Cette vaste opération lancée à l'aube, diligentée par la police judiciaire de Besançon en co-saisine avec la sûreté départementale, a également mobilisé la police judiciaire de Dijon, les forces d'intervention de la police nationale (FIPN) et les brigades de recherche et d'intervention (BRI) de Dijon et Nancy.

Entre novembre dernier et le mois de mars, la vie du quartier Planoise a été rythmée par une série de tentatives d'assassinat et l'assassinat par balles d'un jeune homme de 23 ans. Ces coups de feu ont fait une dizaine de blessés, âgés de 14 à 31 ans.

Quartier dit de reconquête républicaine de 18.000 habitants, Planoise est en proie à "une guerre de clans entre deux équipes qui se disputent un territoire de revente de produits stupéfiants", avait expliqué le procureur, Etienne Manteaux.

Un premier coup de filet début mars avait conduit à la mise en examen de quinze personnes, suspectées d'être impliquées dans ces règlements de comptes armés, pour "tentative d'assassinat, association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants et non justification de ressources".

Une mère de famille et sept hommes âgés de 18 à 25 ans avaient alors été placés en détention provisoire et sept autres personnes sous contrôle judiciaire.

Lors de l'opération de mars, trois personnes originaires de la région parisienne avaient été retrouvées avec une arme de poing et des munitions 9 millimètres, comparables à celles utilisées pour assassiner le jeune homme de 23 ans.

La vague d'interpellations menée lundi "s'inscrit dans la volonté de démanteler la deuxième équipe de malfaiteurs", a relevé M. Manteaux.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.