Renault : "il faut accepter qu'il y ait une partie de restructurations", estime Agnès Pannier-Runacher

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 03 juin 2020 - 10:43
Image
Des salariés et des syndicalistes bloquent le site de l'usine Renault de Choisy-le-Roi, le 2 juin 2020 près de Paris
Crédits
© Thomas SAMSON / AFP
Des salariés et des syndicalistes bloquent le site de l'usine Renault de Choisy-le-Roi, le 2 juin 2020 près de Paris
© Thomas SAMSON / AFP

La secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a estimé mercredi que des restructurations devaient être acceptées chez Renault, qui va bénéficier d'un prêt garanti par l'Etat de 5 milliards d'euros.

"Nous accompagnons Renault dans une des plus graves crises de son histoire, et pour ce faire, il faut accepter qu'il y ait une partie de restructurations", a-t-elle déclaré au micro de France Inter.

"Ce sont des postes qui sont supprimés, c'est pas des personnes qui partent, c'est pas des personnes qui sont mises au chômage du jour au lendemain", a-t-elle précisé.

"J'ai été trop marquée dans ma jeunesse par les suppressions d'emploi dans la sidérurgie, le textile, où on commençait par dire +il ne va rien se passer+ et finalement on regardait partir des pans entiers de l'économie", a rappelé la ministre.

Interrogée pour savoir si le gouvernement prenait l'engagement qu'il n'y aurait pas de licenciements secs chez Renault, comme l'a promis son président Jean-Dominique Senard, Mme Pannier-Runacher a déclaré: "Surtout, je lui renvoie cet engagement".

"Nous l'avons poussé dans ses retranchements et nous avons poussé Renault pour qu'il reconsidère de manière très claire par exemple la question de Maubeuge", a-t-elle ajouté.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est félicité mardi d'avoir obtenu la préservation de l'emploi et des capacités industrielles sur le site de Maubeuge (Nord), menacé de fusion avec celui de Douai.

En difficulté financière et victime de l'effondrement du marché automobile, Renault avait annoncé vendredi la suppression de 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France, avec des départs volontaires et sans licenciements, dans le cadre d'un plan d'économie jusqu'en 2023.

Sur les 14 sites industriels de Renault dans l'Hexagone, un seul est définitivement voué à la fermeture, celui de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) dont les salariés ont fait grève mardi contre le transfert de l'activité de recyclage prévu vers Flins (Yvelines).

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.