Retraites : Berger (CFDT) veut que l'Assemblée prenne le temps d'examiner "tout le texte"

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Par AFP - Paris
Publié le 10 février 2020 - 11:06
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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT le 10 janvier 2020 à Paris
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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP/Archives
Laurent Berger le 10 janvier 2020 à Paris
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Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a espéré lundi que l'Assemblée nationale prendra le temps d'examiner en séance publique "tous les amendements" à la réforme des retraites, quitte à ce que le vote en première lecture soit repoussé après les municipales.

Le texte présenté dans l'hémicycle à partir du 17 février devrait être la version initiale du gouvernement, sans les minces changements votés en commission spéciale, alors qu'il restait dimanche soir 15.300 amendements à examiner.

"Malheureusement, la commission ne peut pas aller au bout", mais "ce qu'il faut c'est qu'à l'Assemblée nationale, il y ait le temps pour examiner tout le texte et l'examiner en profondeur", a souligné le dirigeant du premier syndicat français sur BFM Business.

"Ce qui serait insupportable, c'est qu'il y ait une forme d'accélération". "Il faut que le Parlement examine tous les amendements", a insisté le numéro un de la CFDT, favorable à un système universel de retraite par points.

Comme on lui demandait s'il pensait que le projet de loi pourrait être adopté en première lecture à l'Assemblée avant les élections municipales des 15 et 22 mars, Laurent Berger a répondu: "Ça me paraît totalement impossible".

"Je ne suis pas responsable du calendrier parlementaire. Mais ce qui est sûr, c'est que s'il y a une volonté de forcer un peu les choses, d'aller trop vite, ce ne sera pas compris", a-t-il fait valoir, en invoquant "l'état du pays" et "l'anxiété face à un changement de système des retraites".

Interrogé sur France Inter, le secrétaire d'Etat chargé des Retraites Laurent Pietraszewski a, de son côté, estimé que "le volume d'amendements ne plaide pas pour une solution évidente" afin de faire avancer à bon rythme l'examen de la réforme.

Pour l'essentiel, "ce sont des amendements d'obstruction" qui ne relèvent pas d'une "discussion sur le fond", a-t-il regretté.

Pour autant, le recours à l'article 49-3 de la Constitution, qui permet l'adoption sans vote d'un projet de loi, "n'est pas le sujet. On est là pour travailler le fond du texte", a-t-il assuré, comme avant lui Marc Fesneau, le ministre chargé des Relations avec le Parlement.

"Non, il n'y a pas de 49-3 sur ce sujet-là", a confirmé M. Pietraszewski.

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