Seine-Saint-Denis : mort d'un adolescent de 12 ans blessé à coups de barre de fer

Auteur:
 
Par AFP - Bobigny
Publié le 14 octobre 2018 - 19:52
Image
France-Soir
Crédits
©DR
Municipale 2014
©DR

Un adolescent de 12 ans est décédé dimanche après avoir été blessé à coups de barre de fer samedi lors d'une rixe impliquant une vingtaine de jeunes aux Lilas (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris de sources concordantes.

La victime avait été transportée dans un hôpital parisien voisin pour des blessures aux jambes et se plaignait de multiples douleurs sur tout le corps après cette bagarre survenue aux alentours de 19H00, selon une source policière.

Une autopsie doit être effectuée pour déterminer les causes exactes de son décès.

Deux adolescents ont été placés en garde à vue samedi mais rapidement relâchés car il s'agissait d'"amis" de la victime, a indiqué une source judiciaire.

La police était intervenue près du centre-ville de cette commune au nord-est de Paris à la suite d'un appel signalant une bagarre impliquant une vingtaine de jeunes munis de bâtons et de barre de fer.

La rixe aurait opposé deux bandes issues des Lilas et de la ville voisine de Bagnolet, dont était originaire la victime, selon une source policière.

L'enquête a été confiée à la police judiciaire du département. "Pour l'heure on ne sait pas grand-chose", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.

Ce décès intervient un mois après la mort d'un autre adolescent, âgé lui de 16 ans, tué de plusieurs balles dans une cité de Saint-Denis, à l'autre extrémité du département. Deux autres personnes avait été blessées dans cette fusillade qui avait "choqué" cette ville populaire.

Sur place, des étuis de calibre 7,62 mm avaient été retrouvés - laissant penser à des tirs de Kalachnikov -, ainsi que des battes de base-ball et des barres de fer.

Mi-septembre, une autre rixe, "ultra-violente", selon un enquêteur, avait aussi eu lieu dans le département voisin du Val-d'Oise, à Garges-les-Gonesse, où un jeune de 17 ans avait été passé à tabac.

La victime avait été grièvement blessée par une dizaine de personnes armées de béquilles et de boules de pétanque, après une rixe entre bandes rivales.

Un jeune majeur et un mineur avaient été mis en examen pour tentative d'homicide volontaire et écroués.

Selon le ministère de l'intérieur, les événements liés aux bandes ont baissé de 19% à Paris et dans les villes de la petite couronne entre 2016 et 2017.

Quatre-vingt dix bandes organisées sont répertoriées en France, dont près de la moitié à Paris et dans sa proche banlieue, selon cette même source.

"Ce genre de violences, avec des individus parfois très jeunes, n'est hélas pas nouveau mais reste dramatique", relève un policier connaisseur de la Seine-Saint-Denis. "Le pire c'est que ces violences ont souvent des motifs extrêmement futiles", selon lui.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.