Sept femmes victimes de violences sur dix disent en avoir parlé grâce à #Metoo

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Par AFP - Paris
Publié le 04 octobre 2018 - 16:22
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Il y a un an, le déclenchement de l'affaire Weinstein provoque une libération mondiale de la parole contre les violences sexuelles et sexistes, dont le hastag #MeToo est le symbole sur Twitter #MeToo
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© BERTRAND GUAY / AFP/Archives
Près de sept femmes sur dix qui ont subi des violences sexuelles ou sexistes déclarent en avoir parlé
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Près de sept femmes sur dix qui ont subi des violences sexuelles ou sexistes déclarent en avoir parlé, en grande majorité à leurs proches, pendant la campagne #Metoo, selon un sondage pour la Fondation des femmes et le magazine Femme actuelle publié jeudi.

Selon cette étude, réalisée via un questionnaire en ligne auquel ont répondu en septembre 1.169 femmes victimes de violences, 71% des répondantes ont témoigné de leur expérience pendant la campagne #Metoo qui a suivi l'éclatement de l'affaire Weinstein, il y a un an.

Parmi ces femmes, l'écrasante majorité, 95%, dit en avoir parlé avec son entourage (proches, famille, collègues) et plus de neuf sur dix (91%) ont jugé cette prise de parole "positive".

Près d'une sur deux (47%) a en outre témoigné de ces faits sur les réseaux sociaux et 16% sont entrées en contact avec des associations d'aide et de soutien aux victimes de violences.

Sur les 830 femmes qui disent avoir témoigné, seule une sur dix a contacté les services de police ou de gendarmerie, selon l'étude, qui montre que 55% ont jugé l'expérience "insatisfaisante".

Seules 8% des femmes victimes disent par ailleurs avoir contacté un avocat ou une avocate.

En matière d'indice de confiance dans les institutions, 72% des sondées déclarent avoir "peu" ou "pas confiance" dans la police et la gendarmerie, et 74% ont "peu" ou "pas confiance" dans la justice.

Parmi les "priorités d'action" pour améliorer la prise en charge des femmes victimes de violences, les répondantes souhaitent en premier lieu une meilleure formation des forces de l'ordre (78%), puis une plus grande sensibilisation de la population face aux témoignages de victimes (76%) et une prise en charge psychologique de qualité, systématique et gratuite (74%).

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