Soupçons de corruption en Roumanie : le siège de Veolia perquisitionné
Le siège de Veolia, géant français de la gestion de l'eau et des déchets, a été perquisitionné la semaine dernière dans le cadre d'une enquête transnationale sur des soupçons de corruption visant sa filiale roumaine, a annoncé le groupe lundi.
"Une équipe d'enquêteurs franco-roumaine s'est rendue au siège le 9 janvier", a déclaré une porte-parole de Veolia, confirmant une information du quotidien Le Parisien.
Cette perquisition a eu lieu "dans le cadre de l'enquête menée par les autorités françaises et roumaines ouverte par la DNA", le parquet anticorruption roumain, a-t-elle précisé.
La DNA (Direction nationale anti-corruption) a lancé en septembre 2015 cette enquête sur Apa Nova Bucarest, filiale chargée de la distribution de l'eau dans la capitale roumaine, qu'il soupçonne d'avoir versé plus de 12 millions d'euros de pots-de-vin entre 2008 et 2015 en échange de décisions favorables des autorités locales.
L'affaire s'est étendue l'année suivante à la France: le parquet national financier (PNF) a confié à l'office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) une enquête sur une éventuelle implication de Veolia, à la suite d'accusations d'un salarié du groupe, avait révélé en juin 2017 une dépêche de l'AFP.
La perquisition du 9 janvier à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) est "normale dans le déroulement classique d'une enquête", a assuré la porte-parole de Veolia.
"Veolia a communiqué la totalité des éléments dont le groupe dispose, documents qui avaient par ailleurs déjà été remis à l'Autorité des marchés financiers (AMF)", précise-t-elle.
En Roumanie, neuf personnes sont poursuivies, dont deux Français: l'ancien directeur de la filiale locale, Bruno Roche, et son successeur, Laurent Lalagüe.
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