Théo Luhaka, symbole des violences policières, mis en examen dans une affaire d'escroquerie

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Par AFP - Bobigny
Publié le 25 septembre 2018 - 20:01
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Théo Luhaka a été mis en examen dans une affaire d'escroquerie
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© Franck Fife / AFP/Archives
Théo Luhaka a été mis en examen dans une affaire d'escroquerie
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Théo Luhaka, devenu un symbole des violences policières après son interpellation en 2017 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a été mis en examen dans une affaire d'escroquerie, a-t-on appris mardi de sources concordantes, confirmant une information du Parisien.

Lors d'un contrôle de police le 2 février 2017 à Aulnay-sous-Bois, Théo avait été grièvement blessé dans la zone anale par une matraque télescopique. Quatre policiers ont été mis en examen, dont l'un pour viol, dans cette affaire au retentissement national.

Le jeune homme âgé d'une vingtaine d'années a été mis en examen le 31 juillet pour "abus de confiance, faux et usage de faux, escroquerie en bande organisée au préjudice d'un organisme chargé d'une mission de service public", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.

La justice soupçonne l'existence d'une vaste fraude portant sur des centaines de milliers d'euros d'aides publiques octroyées dans le cadre du dispositif des "emplois d'avenir", mis en place sous le gouvernement Hollande.

Au cœur de cette affaire, une association de médiation, "Aulnay Events", présidée par un frère aîné de Théo, Mickaël Luhaka. Ce dernier a déjà été mis en examen en juin, pour "escroquerie en bande organisée, blanchiment, faux et usage de faux, travail dissimulé".

"Des sommes d'argent ont transité sur le compte" de Théo, a dit à l'AFP une source proche de l'enquête. Selon cette source le jeune homme aurait perçu 50.000 euros environ.

Théo "n'était pas en cause dans la gestion de ces associations. C'est une mise en examen mécanique, par ricochet, du simple fait qu'il a touché des sommes", a dit son avocat Antoine Vey à l'AFP. Ces sommes correspondent à "un travail effectif", a-t-il ajouté.

L'enquête sur les détournements avait été ouverte mi-2016, soit plusieurs mois avant l'interpellation controversée de 2017.

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