Torture d'un jeune homme en Seine-Maritime : huit mises en examen

Auteur:
 
Par AFP - Rouen
Publié le 12 janvier 2018 - 13:15
Image
Six personnes soupçonnées d'avoir aidé des candidats au jihad à partir en zone irako-syrienne ont ét
Crédits
© LOIC VENANCE / AFP
Huit jeunes dont six mineurs ont été mis en examen pour la séquestration avec torture et acte de barbarie d'un jeune homme de 19 ans en Seine-Maritime
© LOIC VENANCE / AFP

Huit jeunes dont six mineurs ont été mis en examen pour la séquestration avec torture et acte de barbarie d'un jeune homme de 19 ans, a priori handicapé mental, à Bolbec (Seine-maritime), a indiqué vendredi le parquet.

Deux d'entre eux sont également poursuivis pour tentatives de viol, a précisé le procureur de la République du Havre François Gosselin.

Cinq des huit jeunes mis en examen ont été placés en détention provisoire: deux majeurs et trois mineurs, a ajouté le magistrat.

Les trois autres mineurs sont placés sous contrôle judiciaire en centre éducatif fermé, selon le parquet.

Les jeunes sont également poursuivis pour avoir pris et échangé entre eux des photos et des vidéos de ces violences, selon François Gosselin. Ces images n'ont pas été diffusées de manière large sur internet, a précisé le magistrat.

Ils sont également mis en examen pour vol et des dégradations, selon la même source.

Aucune pièce n'en atteste pour le moment dans le dossier mais la victime a déclaré aux enquêteurs être handicapée mental, selon le parquet.

Nés entre 1999 et 2002, "les gens qui se sont relayés chez (la victime) lui ont infligé des coups, des violences avec des câbles électriques ou encore des brûlures à l’aide d’un couteau chauffé. (Le jeune homme) a également été enfermé pendant quelques instants dans un réfrigérateur", avait expliqué jeudi François Gosselin, lors d'une conférence de presse.

Les faits se sont produits entre la fin novembre et la fin décembre 2017 au domicile de la victime.

"Certains mis en cause sont impliqués de manière très active dans ces violences, d’autres ont été plutôt spectateurs. Un d'entre eux est intervenu et a permis à la victime de sortir de chez elle", avait-il détaillé. Placé en garde à vue mardi avec les huit autres suspects, ce dernier n’est pas poursuivi.

Les suspects majeurs encourent la réclusion criminelle à perpétuité, et les mineurs 20 ans de prison ferme.

"Le jeune homme sans travail, et qui vivait seul dans son appartement à Bolbec, est aujourd’hui de retour dans sa famille", a précisé le procureur de la République.

Il "présente des symptômes d’un stress post-traumatique", a-t-il ajouté.

Par le passé, il "a fait l’objet de plusieurs placements dans un contexte de relations familiales plutôt distendues", a aussi indiqué le magistrat.

Mercredi, la secrétaire d'Etat chargée du handicap, Sophie Cluzel, s'était dite "écœurée par cet acte de barbarie".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.