Travail saisonnier : manifestations d'agriculteurs dans le sud de la France

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Par AFP - Valence
Publié le 24 septembre 2018 - 13:54
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Un agriculteur bloque l'entrée de la préfecture du Vaucluse, le 24 septembre à Avignon, dans le sud de la France, pour protester contre la suppression de l'exonération des charges pour les travailleur
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© GERARD JULIEN / AFP
Un agriculteur bloque l'entrée de la préfecture du Vaucluse, le 24 septembre à Avignon, dans le sud de la France, pour protester contre la suppression de l'exonération des charges
© GERARD JULIEN / AFP

Quelques centaines d'agriculteurs ont manifesté lundi dans le sud de la France contre la suppression de l'exonération des charges pour les travailleurs saisonniers, annoncée par le gouvernement, ont constaté des correspondants de l'AFP.

Dans les Pyrénées-Orientales (Sud-Ouest), comme à Valence et Avignon (Sud-Est), les protestataires ont voulu dénoncer la "mort de l'emploi agricole" et la fin du dispositif favorable TO/DE (travailleur occasionnel/demandeur d'emploi).

"Le coût de l'emploi, c'est le nerf de la guerre", a souligné Rémy Nodin, un vigneron. "À eux de voir s'ils veulent saigner l'agriculture de notre pays. Quelles aides vont-ils mettre en place en face ? On va rester vigilant et être très prudent sur les détails", dit-il.

Dans les Pyrénées-Orientales, les agriculteurs avaient installé un barrage filtrant à Perpignan avant de se mettre à contrôler des camions de fruits venant d'Espagne. Ils ont également renversé des remorques de fruits et mis le feu à des pneus, près d'une plateforme logistique, Saint-Charles, qui est un des principaux sites d'importations de fruits et légumes en France et en Europe.

Vendredi, des producteurs de pommes et de poires avaient arraché deux hectares de pommiers dans l'Hérault (Sud) pour protester contre la suppression du dispositif TO/DE.

Selon le puissant syndicat agricole FNSEA, majoritaire dans ce secteur, cette réforme impacte 930.000 contrats de travail saisonnier et occasionne 189 euros de coût supplémentaire par salarié saisonnier et par mois, soit 144 millions d'euros de surcoût à l'échelle nationale.

"Si on supprime le TO/DE beaucoup d'activités s'arrêteront", a estimé la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, citant notamment "les asperges, la vigne, les cerises".

La FNSEA a calculé que la France a déjà réduit de 56% ses surfaces d'asperge entre 1996 et 2016, alors que dans le même temps l'Allemagne les augmentait de 112%.

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