Un syndicat de gynécos menace d'une grève des IVG, Buzyn "condamne"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 13 mars 2019 - 18:01
Mis à jour le 14 mars 2019 - 03:56
Image
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, le 18 décembre 2018 à Paris
Crédits
© LUDOVIC MARIN / AFP
La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, le 18 décembre 2018 à Paris
© LUDOVIC MARIN / AFP

Le Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) a brandi la menace d'une grève des interruptions volontaires de grossesse (IVG), un message jugé "inadmissible" mercredi par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a "condamné" une "prise en otage des femmes".

Dans un mail, le Syngof a invité ses adhérents à "être prêts à arrêter la pratique des IVG" pour faire pression sur le ministère afin de régler le cas de quinze médecins condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale.

Le syndicat, qui dit représenter 1.600 gynécologues, assume dans son message de vouloir "faire scandale" sur un sujet "trop technique pour intéresser la presse" afin d'obtenir un rendez-vous avec Mme Buzyn.

"En aucun cas une telle prise en otage des femmes ne peut servir de levier de négociation ou de médiatisation", a réagi la ministre dans un communiqué, assurant suivre "ce dossier (...) de très près".

Ces propos vont "à l'encontre du respect inconditionnel du droit à l'IVG", a-t-elle ajouté, regrettant "l'image faussée des médecins gynécologues obstétriciens de France que renvoient ces nouvelles déclarations inacceptables de la part d'un syndicat qui entend les représenter".

Le Syngof s'était déjà trouvé au coeur d'une polémique en septembre lorsque son président, le Dr Bertrand de Rochambeau, avait assimilé l'IVG à un "homicide", estimant ne pas être "là pour retirer des vies".

L'Ordre des médecins a également "fermement" condamné la menace d'appel à la grève des avortements, la jugeant "totalement contraire à la déontologie médicale" et estimant qu'un passage à l'acte aurait des "conséquences potentiellement dramatiques".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.