Une pétition en faveur de l'euthanasie signée par plus de 260.000 personnes

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Par AFP - Paris
Publié le 02 mars 2018 - 11:41
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L'Union nationale des associations de familles de traumatisés crâniens et de cérébro-lésés, qui a sa
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© SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives
Une salle de soins à l'hôpital de Thann dans l'est de la France le 5 novembre 2016
© SEBASTIEN BOZON / AFP/Archives

Une pétition réclamant l'autorisation du suicide assisté et de l'euthanasie a été signée par 260.000 personnes, révèle vendredi Libération qui publie le texte de ce manifeste.

"La sédation profonde et continue jusqu'à la mort (autorisée par la loi) est une avancée qui aujourd'hui n'est pas totalement satisfaisante", affirme la pétition. "Il faut, avec des critères stricts, autoriser le suicide assisté et l'euthanasie avec l'assistance de membres du corps médical et sous réserve que ceux-ci acceptent de pratiquer cet acte", réclame ce manifeste.

Plusieurs personnalités figurent parmi les signataires, dont les écrivains Noëlle Chatelet et Olivier Adam, le médecin Etienne-Emile Beaulieu, Guy Bedos, le philosophe André-Comte Sponville, le journaliste Bruno Masure, Ariane Mnouchkine, et les actrices Mylène Demongeot et Marthe Villalonga.

"Nous estimons que les soins palliatifs et l'accès à la sédation profonde et continue ne prennent pas totalement en compte de nombreux cas de personnes atteintes de maladies graves et terminales, qui ne peuvent plus être entièrement soulagées de cette manière ou qui ne veulent pas prolonger leurs souffrances physiques ou psychiques au delà d'une certaine limite, notamment les personnes atteintes de maladies neurodégénératives", expliquent les signataires.

Dans une tribune publiée mercredi dans Le Monde, plus du quart des députés, pour la plupart de la majorité LREM-MoDem, ont demandé de légiférer en faveur de l'euthanasie en 2018 afin de "donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps".

"Le choix de la personne doit pouvoir être respecté, quand il est libre, éclairé, soumis à nulle contrainte ou dépression, exprimé de façon réitérée, et que des médecins ont confirmé l'impasse thérapeutique", disent ces députés.

Ces initiatives interviennent après le lancement des Etats généraux de la bioéthique qui donnent lieu à des débats sur des sujets sensibles comme la PMA, la fin de vie ou l'intelligence artificielle.

Pilotés par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), ils dureront jusqu'à l'été et doivent nourrir la prochaine loi bioéthique, attendue au Parlement à l'automne pour réviser celle de 2011.

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