Universités : reconduite du blocage à Nanterre, affrontements à Grenoble

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Par AFP - Paris
Publié le 07 mai 2018 - 18:19
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Des étudiants en assemblée générale à l'université de Nanterre, au nord de Paris, le 2 mai 2018
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© ALAIN JOCARD / AFP/Archives
Le mouvement de protestation contre les nouvelles règles d'accès à l'université se poursuivait lundi sur quelques sites, avec notamment le vote d'un blocage illimité à Nanterre, ou des affrontements à Grenoble entre des étudiants et la police.
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Le mouvement de protestation contre les nouvelles règles d'accès à l'université se poursuivait lundi sur quelques sites, avec notamment le vote d'un blocage illimité à Nanterre, ou des affrontements à Grenoble entre des étudiants et la police.

A Nanterre, environ 700 étudiants rassemblés en assemblée générale ont voté pour le blocage illimité de leur université, épicentre de la contestation étudiante de 1968. Les précédentes AG avaient rassemblé près de 1.700 personnes.

Alors que la période des partiels s'est ouverte il y a un peu moins d'une semaine à Nanterre, l'assemblée générale s'est également prononcée pour le blocage d'un examen prévu à Arcueil (Val-de-Marne) vendredi.

Vendredi, la faculté, qui accueille près de 32.000 étudiants, avait acté l'impossibilité d'organiser les partiels sur le campus et décidé de remplacer l'évaluation finale par un devoir à la maison, voire de délocaliser certains partiels afin de permettre aux étudiants de valider leur semestre. Depuis mercredi, aucun partiel n'a pu se tenir à Nanterre, alors qu'ils étaient censés se dérouler du 2 au 18 mai. Une prochaine AG est prévue pour le 15 mai.

Très tôt lundi matin, une poignée d'étudiants anti-bloqueurs s'étaient réunis pour débloquer pendant quelques heures le bâtiment de Droit, avant que des étudiants grévistes ne reprennent le contrôle.

Paralysée depuis trois semaines, Nanterre fait partie des quatre universités entièrement bloquées par les opposants à la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), accusée d'instaurer un système de sélection. Un mouvement qui est monté en puissance il y a six semaines mais semble désormais s'essouffler.

Les autres universités toujours à l'arrêt sont Toulouse Jean-Jaurès, Rennes-2 et Paris-8.

D'autres établissements conservent quelques sites partiellement bloqués, par exemple Sorbonne Université avec Malesherbes (faculté de Lettres) et Clignancourt (qui dépend lui aussi de la faculté de Lettres).

Le président de cette université, qui compte 55.000 étudiants au total, a appelé lundi à la levée des blocages sur deux sites après un vote électronique des étudiants qui se sont prononcés majoritairement en ce sens (6.300 sur 10.000 votants).

"Afin de garantir la délivrance de diplômes qui reflètent bien leurs niveaux de qualification, ma priorité actuelle est d'assurer la tenue régulière des examens", écrit le président Jean Chambaz, dans le communiqué.

A l'Université Grenoble-Alpes (UGA), des affrontements ont opposé lundi matin la police et une trentaine de manifestants qui bloquaient l'accès aux amphithéâtres à quelque 580 étudiants venus passer leurs partiels en Sciences humaines et sociales.

Un policier a été légèrement blessé et deux étudiants "se sont sentis mal", a précisé la direction de l'établissement.

La direction a fait appel aux forces de l'ordre, mais la quinzaine de policiers "n'a pas dissuadé" les bloqueurs, "assez violents" et "visage masqué pour certains" selon l'université, de quitter les lieux. Ils ont alors utilisé des gaz lacrymogènes pour y parvenir.

En début d'après-midi, le site était débloqué et les partiels ont été reprogrammés dans d'autres bâtiments, a précisé l'UGA.

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