Vélib' à Paris : opération "explication" technique chez Smovengo

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Par AFP - Paris
Publié le 18 janvier 2018 - 16:39
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Jorge Azevedo, directeur général du groupe Smovengo à Paris, le 18 janvier 2018
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© Philippe LOPEZ / AFP
Jorge Azevedo, directeur général du groupe Smovengo à Paris, le 18 janvier 2018
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"Electrification et qualité de la terre" : l'opérateur Smovengo qui gère à Paris le nouveau Vélib' au démarrage difficile, a lancé jeudi une opération d'"explication" technique pour justifier les retards du service de vélo en libre-service.

L'opérateur continue à promettre un déploiement quasi complet fin mars.

"Le sous-sol parisien, c'est 150 ans d'électrification", a affirmé Jorge Azevedo, directeur général, après avoir convié la presse à une opération "explication" sur une station en chantier dans le VIIIe arrondissement de Paris.

Outre "quelques problèmes d'approvisionnement d'équipement", les "accrocs auxquels nous avons eu à faire face sont principalement l'électrification et la qualité de la terre", a assuré le responsable en affirmant qu'"aucun constructeur ne pouvait envisager qu'on allait rencontrer autant de problèmes".

En bref, après pose de gabarit, coulage de béton et réfection de la voirie, chaque bornette accueillant un vélo dans les 1.400 stations prévues, doit être électrifiée. "Une seule défectueuse invalide toute la station", a ajouté le responsable.

A cela s'ajoute un sous-sol souvent différent selon les emplacements, fruit de la longue histoire des travaux dans la capitale.

Sans difficulté de dernière minute, la pose d'une station prend trois semaines, a-t-il dit.

Smovengo, qui assure avoir dorénavant une solution technique à chaque type de problème, a affirmé que les quelque 1.000 stations dont l'emplacement est connu, seraient montées fin mars et les 1.400, à Paris et banlieue, au printemps.

Mercredi soir, 107 étaient actives et le groupement prévoit une "montée en charge" d'installation de 60 à 80 stations par semaine après avoir demandé à ses partenaires, Colas et Bouygues Energies Services de "mettre le personnel nécessaire", soit plusieurs centaines de personnes, pour atteindre cette cadence.

Selon le responsable, le chantier n'a pas été "sous-estimé mais depuis le début, on était sur un chantier avec un temps d'exécution très court".

On a "perdu six semaines au début avec le recours de JCDecaux", a-t-il dit, en évoquant aussi des "négociations sur la reprise du personnel JCDecaux. Nous avons retardé le recrutement de nos équipes pour ne pas avoir des gens en doublons. Cela a eu un impact".

Le groupe JCDecaux a réagi en indiquant à l'AFP n'avoir "strictement rien à voir avec ce retard". Le marché a été attribué le 12 avril et le recours déposé devant le tribunal administratif par JCDecaux, débouté le 4 mai, "n'a fait se décaler le contrat que de trois semaines et non pas six. Surtout, cela a laissé huit mois à Smovengo pour se mettre en ordre de marche", selon Albert Asseraf, directeur général stratégie de JCDecaux.

Quant à "l'intégration tardive des salariés de JCDecaux due à un conflit social, cela n'a strictement rien à voir. Les salariés de Cyclocity sont dédiés à l'exploitation, ils n'ont en rien la responsabilité d'installer des stations", selon lui.

Smovengo a par ailleurs été accusé par le Parti communiste parisien de ne pas avoir réembauché une vingtaine de travailleurs handicapés.

Dans un communiqué, le groupement a réfuté l'accusation, indiquant que ces salariés avaient affirmé avoir "d'autres débouchés", le groupement ayant par ailleurs un projet avec des personnes en insertion.

Smovengo reprend le service assuré depuis 2007 par JCDecaux. Le consortium - Smoove, une PME de Montpellier, Mobivia (Norauto, Midas), l'Espagnol Moventia et les parkings Indigo - devait avoir installé au 1er janvier 600 stations, un nombre ensuite ramené à 300, avant un déploiement total de 1.400 fin mars.

Par ailleurs selon M. Azevedo, "nous sommes toujours en discussions" sur les pénalités évoquées par le syndicat Velib' Autolib' Metropole qui rassemble les communes partenaires dont Paris, qui selon un élu pourraient aller jusqu'au million d'euros.

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