Vesoul : le meurtrier présumé d'un étudiant jugé 25 ans après les faits

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Par AFP - Vesoul
Publié le 14 janvier 2019 - 17:17
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Vingt-cinq ans après l'assassinat de Stéphane Dieterich, un étudiant belfortain, son meurtrier présumé, Christophe Blind, 49 ans, comparaît depuis lundi et jusqu'à vendredi devant la cour d'assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, à Vesoul (Haute-Saône).

Stéphane Dieterich, âgé de 24 ans au moment des faits, avait été tué dans la nuit du 4 au 5 juillet 1994. Son corps, lardé de onze coups de couteau, avait été retrouvé dans un bois, à Essert, une commune voisine de Belfort.

A l'époque, Christophe Blind avait été placé en garde de vue, figurant parmi les nombreuses pistes explorées par les enquêteurs. Le jeune homme, qui avait été l'une des dernières personnes à avoir vu la victime vivante, avait toutefois été mis hors de cause par une ordonnance de non-lieu rendue en octobre 2001.

La famille avait fait appel de cette décision, qui avait été définitivement confirmée en 2003 par la Cour de cassation.

La longue instruction judiciaire du dossier a permis à la partie civile de repousser le délai de prescription, de dix ans à l'époque en matière criminelle. Il s'agissait de "gagner du temps", a confirmé à l'AFP Sylvain Dieterich, frère aîné de la victime.

En 2013, l'affaire connut un rebondissement, des scellés non exploités étant analysés grâce aux avancées techniques. Un rapport d'expertise entraîna la saisine d'un juge d'instruction en février et l'enquête redémarra, quelques mois avant que les faits ne soient prescrits.

Deux émissions de télévision consacrées à ce meurtre non élucidé, ainsi que l'activité de la famille pour faire vivre la mémoire de Stéphane Dieterich, suscitèrent de nouveaux témoignages.

En décembre 2015, Christophe Blind fut de nouveau placé en garde à vue et finit par reconnaître les faits et avouer en être l'auteur. Il fut mis en examen pour meurtre et écroué, la chambre de l'instruction requalifiant ensuite les poursuites en assassinat, comme l'avait requis le parquet.

Le procès devra répondre à la question du mobile -agression sexuelle, comme le soutient la défense, ou bien contentieux financier, comme le soupçonne la partie civile- mais aussi à celle de la préméditation, contestée.

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