Violences en banlieue parisienne : 9 interpellations, une école endommagée par un incendie

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 22 avril 2020 - 03:39
Image
Villeneuve-la-Garenne (nord de Paris), le 20 avril 2020, dans un climat tendu après des échauffourées entre forces de l'ordre et policiers
Crédits
© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Police déployée à Villeneuve-la-Garenne le 20 avril 2020
© GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Neuf personnes ont été interpellées dans la nuit de mardi à mercredi dans l'agglomération parisienne où plusieurs communes ont été le théâtre de violences urbaines, et une école a été partiellement endommagée par un incendie volontaire à Gennevilliers, selon les autorités.

"La situation a été globalement maitrisée sur l'agglomération parisienne et moins tendue que la nuit précédente", a commenté une source policière.

"Des incidents comme des jets de projectiles ou des incendies volontaires se sont concentrés sur quelques communes des Hauts-de-Seine, Gennevilliers, Nanterre et Villeneuve-la-Garenne, et de Seine-Saint-Denis, Aulnay-sous-Bois et Montreuil", a-t-on ajouté de même source.

La police a dénombré un total de neuf interpellations et n'a signalé aucun blessé au cours de cette quatrième nuit d'incidents dans l'agglomération parisienne dont l'origine remonte à l'accident d'un motard samedi soir impliquant un véhicule de police, à Villeneuve-la-Garenne.

La police a répertorié "quelques véhicules et des poubelles incendiées", sans en préciser le nombre, ainsi qu'un incendie dans l'école élémentaire Paul-Langevin de Gennevilliers.

Selon le récit de la source policière, l'incendie "d'origine volontaire" a débuté vers 23H35 dans le bureau de la directrice de l'établissement avant de se propager dans d'autres salles du bâtiment.

"Un ou plusieurs individus se sont introduits dans l'établissement, avant le début de l'incendie. Le laboratoire central de la préfecture de police de Paris a réalisé des prélèvements sur place", a assuré la source policière.

La tension est montée d'un cran entre forces de l'ordre et habitants après l'accident du week-end dont les circonstances demeurent floues.

Dans une vidéo transmise mardi soir par son avocat à l'AFP, le motard gravement blessé à la jambe samedi, a lancé un appel au calme. "J'ai appris que vous aviez cassé des voitures. Je vous demande de rentrer chez vous, de vous calmer", déclare depuis son lit d'hôpital cet homme de 30 ans.

Alors qu'il circulait sans casque sur une moto de cross, il a eu la jambe gauche fracturée après avoir heurté la portière ouverte d'une voiture de police banalisée qui se trouvait à l'arrêt à un feu rouge.

L'accident, en plein confinement, a rapidement enflammé les réseaux sociaux, alimentés par des vidéos de témoins dénonçant une "bavure" policière, et provoqué des échauffourées dans la ville le soir-même.

Mardi soir, la préfecture de police de Paris, a interdit l'achat et la détention de feux d'artifices et autres articles pyrotechniques, dans l'agglomération parisienne, jusqu'au 27 avril.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.