Violences et outrages : 6 mois avec sursis requis contre Jean-Vincent Placé

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Par AFP - Paris
Publié le 11 juillet 2018 - 21:03
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L'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé le 11 juillet 2018, jugé en correctionnelle pour "violences, injures à caractère racial et outrage à agents" après une nuit mouvementée en avril dans un bar p
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L'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé le 11 juillet 2018, jugé en correctionnelle pour "violences, injures à caractère racial et outrage à agents" après une nuit mouvementée en
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Six mois de prison avec sursis, une mise à l'épreuve de deux ans et 1.000 euros d'amende ont été requis mercredi contre l'ex-secrétaire d’État Jean-Vincent Placé poursuivi pour "violences, injures à caractère racial et outrages à agents".

La mise à l'épreuve consistera dans l'indemnisation des victimes et une obligation de soigner son addiction à l'alcool.

Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 10 septembre.

L'ex-membre éphémère du gouvernement sous François Hollande avait été interpellé ivre le 5 avril à la sortie d'un bar du VIe arrondissement de Paris dont il venait d'être expulsé par un videur après un incident avec une cliente.

L'ancien sénateur écologiste est jugé pour des violences envers la jeune femme. Il lui est également reproché d'avoir proféré des injures racistes à l'encontre du portier de l'établissement qui s'est interposé, et d'avoir outragé les policiers qui sont intervenus.

"Toutes ces infractions troublent gravement l'ordre public et la politique pénale du parquet s'agissant de la violence faite aux femmes et de la lutte contre le racisme", a dénoncé le procureur dans ses réquisitions.

Pour le magistrat, l'ancien sénateur a exprimé dans ce dossier une forme de "désinhibition due à l'alcool mais aussi l'expression d'une forme de supériorité, de toute puissance".

"Ce que M. Placé appelle +avoir été lourd+ nous appelons cela des violences légères, un choc psychologique", a expliqué le représentant du ministère public à propos de la manière dont le conseiller régional a tiré à lui par le bras une jeune femme qui dansait.

"Elle ne s'attendait pas à ce qu'un homme politique ait un comportement de soudard", a-t-il lancé.

Concernant les injures raciales rapportées par un videur d'origine maghrébine, surnommé "Vladimir", son nom à la légion étrangère, le procureur a estimé que M. Placé avait surtout "cherché à offenser à humilier" l'homme qui osait s'interposer.

Selon le portier, l'actuel conseiller régional d'Ile-de-France lui aurait dit: "On n'est pas au Maghreb ici, tu sais pas qui je suis, je vais te descendre en Afrique, moi".

"Je suis un homme politique qui trouve devant moi un fâcheux qui n'est pas de ma condition et n'a pas une tête de français, alors je mets entre nous la distance qui sépare le boulevard Saint-Germain de l'autre rive de la Méditerranée", a lancé le procureur.

Ce dernier a enfin jugé regrettable qu'un élu qui a parlé au nom du gouvernement ait pu se laisser aller à insulter des policiers auxquels il avait notamment lancé "Espèce de tocards, vous ne savez pas qui je suis".

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