Violences sexuelles : Tariq Ramadan chez les juges jeudi

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Par AFP - Paris
Publié le 12 février 2020 - 16:31
Mis à jour le 13 février 2020 - 12:28
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L'islamologue suisse Tariq Ramadan photographié le 30 août 2019 près du Palais de Justice de Paris
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© Martin BUREAU / AFP/Archives
L'islamologue suisse Tariq Ramadan photographié le 30 août 2019 près du Palais de Justice de Paris
© Martin BUREAU / AFP/Archives

Tariq Ramadan, mis en examen pour deux viols qu'il conteste et menacé par plusieurs plaintes, est attendu jeudi chez les juges plus d'un an après son dernier interrogatoire sur le fond du dossier, selon des sources concordantes.

L'islamologue suisse de 57 ans, devait être interrogé initialement le 23 janvier par les juges d'instruction mais il a fait ce jour-là un malaise au rez-de-chaussée du tribunal de Paris et l'audition a été annulée.

Son dernier interrogatoire sur le fond remonte au 22 octobre 2018, jour de sa volte-face: après neuf mois de détention et de dénégations, Tariq Ramadan avait reconnu avoir eu des rapports sexuels avec ses deux premières accusatrices, mais selon lui "consentis".

Il avait été libéré le 16 novembre 2018, après le versement d'une caution de 300.000 euros et la remise de son passeport suisse.

Tariq Ramadan est mis en examen depuis le 2 février 2018 pour "viol" et "viol sur personne vulnérable", pour les faits dénoncés par deux femmes, Henda Ayari et "Christelle", respectivement en 2012 à Paris et en 2009 à Lyon.

Une troisième femme, Mounia Rabbouj, l'a ensuite accusé de neuf viols sur la période 2013-2014. Pour ces faits, il n'est pas poursuivi.

Depuis le dernier interrogatoire de l'islamologue, l'enquête a toutefois été élargie par le parquet de Paris au cas de trois nouvelles victimes potentielles.

Parmi elles, une femme surnommée "Elvira" est devenue l'été dernier la 4e femme en France à porter plainte contre cette figure de l'islam européen, longtemps populaire et controversée.

Mais son récit n'est pas corroboré par les vérifications de la brigade criminelle et elle ne s'est pas rendue aux convocations des enquêteurs et des juges.

Les deux autres femmes ont, elle, été identifiées sur des photos retrouvées dans l'ordinateur de l'islamologue et auditionnées en février 2019.

Elles n'ont pas encore été entendues par les juges d'instruction et l'une des deux s'est finalement constituée partie civile ces derniers jours.

Tariq Ramadan peut théoriquement être mis en examen pour ces nouveaux cas, "ce qui est peu probable avant que ces femmes aient été entendues par les juges d'instruction", estime toutefois une source proche du dossier.

Tariq Ramadan, qui dénonce les "mensonges" de ces accusatrices et "l'emballement médiatique", est interdit de quitter le territoire depuis sa sortie de prison.

Pour la deuxième fois, la justice vient de lui refuser mardi l'autorisation de se rendre ponctuellement à son domicile londonien, selon des sources proches du dossier.

En congé de l'université d'Oxford depuis le déclenchement de l'affaire fin 2017, l'islamologue souhaite notamment reprendre les consultations auprès des médecins qui lui ont diagnostiqué en 2006 une sclérose en plaques.

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