Voiture de police incendiée : décision le 11 octobre pour les neuf prévenus

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Par AFP
Publié le 27 septembre 2017 - 13:51
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Photo d'une voiture de police prise le 18 mars 2013 à Tourcoing (Nord)
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Une voiture de police incendiée lors d'une contre-manifestation non autorisée contre la violence policière, le 18 mai 2016 à Paris
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Le tribunal correctionnel rendra le 11 octobre sa décision dans l'affaire très médiatisée de l'attaque et l'incendie d'une voiture de police en mai 2016 à Paris survenue en marge d'un rassemblement de militants "antifascistes".

L'attaque au cours de laquelle deux policiers ont été légèrement blessés, le 18 mai 2016, avait provoqué un vif émoi et le gouvernement de Manuel Valls avait promis la fermeté. Elle était survenue Quai de Valmy, en marge d'un rassemblement inédit à l'appel de syndicats de police contre la "haine anti-flics". Le contexte était alors tendu, sur fond d'opposition dans la rue à la loi travail.

Le parquet a requis la semaine dernière de lourdes peines allant jusqu'à huit ans de prison contre les neuf prévenus. Tous sont jugés pour avoir participé à un "groupement" formé dans le but de commettre des violences, et six, en plus, pour "violences aggravées". L'un des prévenus, résidant en Suisse, ne s'est jamais présenté à la justice.

Le procureur les a décrits vendredi, à l'issue d'une semaine de procès sous haute tension, comme une "horde" de "casseurs".

Les avocats, dont les plaidoiries ont débuté vendredi pour s'achever mercredi, ont répondu en dénonçant des arrière-pensées politiques de la part des enquêteurs et du ministère public.

La défense a fustigé l'importance accordée dans le dossier à un témoin anonyme qui s'est révélé être un policier des renseignements.

Me Arié Alimi, qui défend le prévenu le plus en vue, Antonin Bernanos, s'est livré devant le tribunal à une contre-enquête méthodique. Concluant que rien ne prouvait que le jeune étudiant, militant "antifasciste" revendiqué, était bien l'un des agresseurs masqués de la voiture de police, il a lancé: "Comment en arrive-t-on à contaminer nos enceintes judiciaires avec de la politique? A vouloir accuser un opposant politique?"

Le parquet a requis cinq années de prison dont une avec sursis, et une incarcération immédiate de l'arrière-petit-fils de l'écrivain George Bernanos.

Les prévenus, à l'exception des deux qui sont en détention, sont ressortis de la salle d'audience sous les cris de "Liberté! Liberté!" de leurs partisans, venus par dizaines au Palais de justice tout au long du procès.

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