Xynthia : l'Etat et la La Faute-sur-Mer condamnés à indemniser des victimes

Auteur:
 
Par AFP - Nantes
Publié le 06 mars 2018 - 21:21
Image
Une rue inondée de La Faute-sur-Mer après le passage de la tempête Xynthia, le 1er mars 2010
Crédits
© Jean-Pierre Muller / AFP/Archives
Une rue inondée de La Faute-sur-Mer après le passage de la tempête Xynthia, le 1er mars 2010
© Jean-Pierre Muller / AFP/Archives

Le tribunal administratif de Nantes a condamné en février l'Etat et la commune de La Faute-sur-Mer (Vendée) à indemniser des victimes de la tempête Xynthia en 2010 ou leurs proches, notamment en réparation d'un préjudice d'angoisse de mort, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

La juridiction était saisie de quatre recours indemnitaires, émanant de victimes des inondations ou de familles dont les proches sont morts il y a huit ans lors du passage de la tempête, qui avait fait 47 morts sur le littoral français, dont 29 dans la seule station balnéaire de La Faute-sur-Mer, dans la nuit du 27 au 28 février 2010.

Les juges ont suivi le rapporteur public, qui avait proposé le 21 décembre de "reconnaître que des fautes ont été commises et d'indemniser les victimes", à hauteur de 50% pour la commune, de 35% pour l’État et de 15% pour l'association chargée de l'entretien et du renforcement de la digue, située près des habitations, submergée lors de la tempête.

Le tribunal a notamment considéré que la commune et l'Etat avaient commis des fautes en n'exécutant pas des travaux de rehaussement de cette digue, pourtant jugés nécessaires plusieurs années avant le passage de la tempête Xynthia, selon les jugements parvenus à l'AFP mardi.

"Dès lors, le lien de causalité entre ces fautes et les dommages causés doit être regardé comme établi", ont estimé les juges.

Ils ont accordé dans deux dossiers le versement d'indemnités, au titre du préjudice "d'angoisse de mort", aux enfants ou beaux-enfants de personnes âgées mortes noyées dans leurs habitations submergées.

Le tribunal a condamné l'Etat, la commune et l'association syndicale à verser au total 180.000 euros aux familles, en réparation des préjudices subis. Les requérants réclamaient plus de 2,5 millions d'euros.

Une vingtaine d'autres demandes d'indemnisations doivent être examinées par le tribunal administratif de Nantes.

Celui-ci a été saisi après que la cour d'appel de Poitiers s'était déclarée incompétente pour statuer sur les demandes de dommages et intérêts. Sur le plan pénal, elle avait condamné en avril 2016 l'ancien maire de La Faute-sur-Mer, René Marratier, à deux ans de prison avec sursis pour "homicides involontaires".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.