Yvelines : évacuation d'un campement de 600 migrants tibétains

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Par AFP - Achères
Publié le 03 décembre 2019 - 14:53
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Des demandeurs d'asile tibétains dans les Yvelines prient devant un portrait du Dalai Lama, le 2 décembre 2019
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© Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Des demandeurs d'asile tibétains dans les Yvelines prient devant un portrait du Dalai Lama, le 2 décembre 2019
© Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Quelque 600 demandeurs d'asile tibétains, qui avaient trouvé refuge dans un campement de fortune en bordure de forêt de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) ont été évacués et "mis à l'abri" mardi matin, a indiqué la préfecture.

L'évacuation du campement d'Achères, constitué à partir d'août après le démantèlement d'autres campements sauvages dans la région, s'est déroulée dans le calme, a constaté une journaliste de l'AFP.

Hormis les couples et les rares familles avec enfants, femmes et hommes étaient pris en charge séparément par des agents préfectoraux et des bénévoles pour être conduits par bus dans des structures en dur dans plusieurs villes du département, mais aussi à Nanterre ou en Essonne, a précisé à l'AFP le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye Stéphane Grauvogel.

"Depuis 2017, près de 800 migrants ont déjà été mis à l’abri", précise la préfecture dans un communiqué. "Mais malgré l'existence de nombreuses structures d'hébergement dans les Yvelines, il est impossible d’y accueillir un nombre aussi important de personnes dans des conditions dignes", déplore-t-elle.

Celles-ci se verront proposer un hébergement ultérieurement, "dans la plupart des cas hors de la région Ile-de-France", indique-t-on de même source.

L'Etat finance le coût de l'hébergement et de l'accompagnement de ces réfugiés et a confié la gestion opérationnelle des hébergements à la Croix-Rouge, à l'Association des cités du Secours catholique et à l’association Equalis-ACR-La Rose des vents, précise la préfecture.

Les Tibétains convergent dans la région de Conflans-Sainte-Honorine depuis qu'une association qui y a son siège a commencé à en aider quelques-uns au début des années 2010. Le mot est passé jusqu'au Tibet et le nombre de demandeurs d'asile venant de cette région occupée par la Chine ne cesse de grossir depuis, malgré le manque d'hébergement sur place.

"Il est temps qu'ils soient mis à l'abri.C'est inacceptable de laisser des gens dans ces conditions", a indiqué à l'AFP Marc Honoré, maire DVD d'Achères, présent sur place.

"Tous les ans", le nombre de migrants tibétains dans la région "augmente et ça va pas s'arrêter demain", prédit-il.

"La solution serait de couper la filière" clandestine qui les achemine jusqu'en France, mais en attendant "il faut les accueillir dignement", estime l'édile.

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