38 pays appellent l'ONU à évoquer avec Poutine le sort de prisonniers ukrainiens

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Par AFP - Nations unies
Publié le 15 juin 2018 - 06:49
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Des manifestants devant l'ambassade de Russie en Ukraine pour la libération des prisonniers ukrainiens, le 14 juin 2018 à Kiev
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© Genya SAVILOV / AFP
Des manifestants devant l'ambassade de Russie en Ukraine pour la libération des prisonniers ukrainiens, le 14 juin 2018 à Kiev
© Genya SAVILOV / AFP

Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et 35 autres pays ont demandé jeudi au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres d'évoquer auprès du président russe Vladimir Poutine, qu'il doit rencontrer la semaine prochaine, le cas du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, qui observe une grève de la faim en prison, et de dizaines d'autres prisonniers ukrainiens.

Le cas de M. Sentsov, qui ne s'alimente plus depuis le 14 mai, doit être soulevé en "urgence" auprès du Kremlin, estiment, dans une lettre adressée à M. Guterres, ces 38 pays - dont l'Australie, le Canada, nombre d'Etats de l'UE, ainsi que la Turquie, la Moldavie, la Géorgie et l'Ukraine.

Le secrétaire général de l'ONU doit être reçu mercredi prochain par Vladimir Poutine et assister avec lui à Moscou au match Portugal-Maroc de la Coupe du Monde de football.

"L'engagement de l'ONU sur ces questions est le bienvenu", estiment les pays signataires, qui se disent en faveur de "mesures supplémentaires pour aborder le calvaire de tous ceux qui sont détenus illégalement".

L'ambassadeur d'Ukraine auprès des Nations unies, Volodimir Ieltchenko, a remis la lettre à M. Guterres, ainsi qu'une liste de dizaines de prisonniers ukrainiens en Russie, dont le syndicaliste Oleksandr Koltchenko, l'historien Stanislav Klykh ou l'homme politique Mykola Karpiouk.

Le cas le plus emblématique est celui du cinéaste Oleg Sentsov, 41 ans, qui purge une peine de 20 ans dans une prison du Grand nord russe.

Opposé à l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, M. Sentsov a été condamné pour "terrorisme" et "trafic d'armes" à l'issue d'un procès qualifié de "stalinien" par l'ONG Amnesty International et dénoncé par Kiev, l'Union européenne et les Etats-Unis.

Il a entamé mi-mai une grève de la faim pour exiger sa libération et celle d'autres "prisonniers politiques" ukrainiens détenus en Russie.

Les présidents russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Petro Porochenko, ont récemment évoqué un éventuel "échange de prisonniers" entre les deux pays.

Plus de 10.000 personnes ont été tuées dans la guerre qui oppose dans l'Est de l'Ukraine les forces gouvernementales aux séparatistes prorusses.

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