Algérie : démission du président du Conseil constitutionnel

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Par AFP - Alger
Publié le 16 avril 2019 - 15:08
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Le président du Conseil constitutionnel algérien, Taïeb Belaiz, donne une conférence de presse à Alger, le 18 avril 2014
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© Farouk Batiche / AFP/Archives
Le président du Conseil constitutionnel algérien, Taïeb Belaiz, donne une conférence de presse à Alger, le 18 avril 2014
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Le président du Conseil constitutionnel algérien, Tayeb Belaiz, une des principales figures du régime visées par les contestataires, a présenté sa démission mardi, selon la télévision nationale.

M. Belaiz, un fidèle du président Abdelaziz Bouteflika, qui a lui-même démissionné le 2 avril sous la pression conjuguée de l'armée et de la rue, "a prévenu" le Conseil constitutionnel "qu'il avait présenté sa démission (...) au chef de l'Etat" par intérim Abdelkader Bensalah, d'après la TV nationale.

Le Conseil constitutionnel est notamment chargé de valider les candidatures à la présidentielle contestée fixée au 4 juillet pour élire un successeur à M. Bouteflika et de veiller à la régularité des opérations de vote.

Les étudiants qui manifestaient par dizaines de milliers mardi à Alger et dans plusieurs autres villes, ont réagi en scandant "Dégage, dégage".

Les contestataires, qui ont obtenu début avril le départ de Bouteflika après 20 ans de règne, réclament désormais notamment le départ des "3 B": le président par intérim Abdelkader Bensalah, le Premier ministre Noureddine Bédoui, et M. Belaiz.

Le président du Conseil constitutionnel est notamment chargé par la Constitution d'assurer l'intérim à la tête de l'Etat en cas de démission de M. Bensalah.

Ancien magistrat, ministre de façon quasi ininterrompue durant 16 ans, M. Belaiz, 70 ans, avait été nommé le 10 février à la tête du Conseil constitutionnel par M. Bouteflika pour remplacer Mourad Medelci, décédé.

M. Belaiz avait déjà présidé le Conseil constitutionnel de mars 2012 à septembre 2013.

Cette démission intervient au 1er jour d'une révision exceptionnelle des listes électorales, qui doit durer une semaine, dans la perspective de la présidentielle du 4 juillet.

Des magistrats et des maires ont d'ores et déjà indiqué qu'ils boycotteraient la supervision de cette étape, importante avant l'organisation du scrutin.

Pour les contestataires algériens, le maintien à la tête de l'Etat des structures et personnalités issues du "système" mis en place par M. Bouteflika ne permettent pas de garantir un scrutin libre et équitable pour élire son successeur.

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