Algérie : étudiants et personnel médical défilent contre Bouteflika

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Par AFP - Alger
Publié le 19 mars 2019 - 12:13
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Manifestation d'étudiants et de personnel médical à Alger, pour réclamer le départ du président Abdelaziz Bouteflika, le 19 mars 2019
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© RYAD KRAMDI / AFP
Manifestation d'étudiants et de personnel médical à Alger, pour réclamer le départ du président Abdelaziz Bouteflika, le 19 mars 2019
© RYAD KRAMDI / AFP

Quelques milliers d'étudiants défilent dans le centre d'Alger mardi pour réclamer à nouveau le départ du président Abdelaziz Bouteflika qui a répété qu'il entendait rester au pouvoir, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des professeurs d'université, mais aussi des employés du secteur médical - médecins, infirmiers... - manifestent également ce mardi, jour anniversaire de la fin de la guerre d'indépendance de l'Algérie, selon des journalistes de l'AFP sur place.

"19 mars 1962: fin de la guerre d'Algérie, 19 mars 2019: début de changement du système", indique une pancarte, en référence à l'entrée en vigueur il y a 57 ans, au lendemain de la signature des accords d'Evian, du cessez-le-feu mettant fin à la guerre d'indépendance du pays (1954-1962) contre la puissance coloniale française.

Confronté à une contestation inédite depuis son élection à la tête de l'Etat il y a 20 ans, M. Bouteflika a renoncé le 11 mars à briguer un 5e mandat. Mais il a prolongé la semaine dernière l'actuel mandat sine die en repoussant la présidentielle -initialement prévue le 18 avril- à après une future Conférence nationale chargée de réformer le pays et d'élaborer une nouvelle Constitution.

Une décision qui a été très majoritairement rejetée par la rue vendredi dernier, le 4e consécutif de manifestations à travers l'Algérie, durant lequel les Algériens ont à nouveau défilé en masse pour réclamer le départ du pouvoir de M. Bouteflika, de son entourage et du "système" au pouvoir.

Lundi soir, le chef de l'Etat a néanmoins réitéré, dans un message à l'occasion de la Fête de la Victoire du 19 mars 1962, sa volonté de rendre le pouvoir à un successeur élu lors du prochain scrutin, soit bien après l'expiration constitutionnelle de son mandat, le 28 avril.

"Etudiants en colère, refusent le prolongement", scandent les étudiants, venus de plusieurs universités de la capitale.

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