Algérie : important sit-in de médecins en grève dans le principal hôpital d'Alger

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Par AFP - Alger
Publié le 23 janvier 2018 - 19:11
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Plusieurs centaines de médecins "résidents", en grève depuis deux mois en Algérie, ont organisé un sit-in dans l'enceinte du principal hôpital d'Alger, le 23 janvier 2018
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© RYAD KRAMDI / AFP
Plusieurs centaines de médecins "résidents", en grève depuis deux mois en Algérie, ont organisé un sit-in dans l'enceinte du principal hôpital d'Alger, le 23 janvier 2018
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Plusieurs centaines de médecins "résidents", en grève depuis deux mois en Algérie, ont organisé mardi un sit-in dans l'enceinte du principal hôpital d'Alger, à la veille de négociations avec le gouvernement.

Équivalents des internes en France, ces médecins "résidents" sont diplômés de médecine générale et étudient une spécialité médicale à l'issue d'un concours.

Ils réclament notamment l'abrogation du service civil qui les oblige à exercer, entre un et quatre ans, dans des zones parfois reculées au terme de leurs longues études (sept ans de médecine générale + quatre ou cinq ans, selon la spécialité), en plus des 12 mois de service militaire, obligatoire pour tous les Algériens.

Le sit-in dans l'enceinte du Centre hospitalier universitaire (CHU) Mustapha Bacha, dans le centre d'Alger, vise "à faire monter la pression sur le ministère pour qu'il prenne en compte nos revendications", a expliqué à l'AFP le Dr Mohamed Taileb, porte-parole du Collectif autonome des médecins résident algériens (Camra).

"Nous prévoyons de passer la nuit de mardi à mercredi à l'hôpital Mustapha à la veille de la réunion avec le ministère" prévue mercredi, a-t-il ajouté.

Le Dr Taileb a dénoncé de nombreuses arrestations, dans des trains et aux gares ferroviaire et routière d'Alger, de médecins résidents d'autres villes du pays qui tentaient de rejoindre la capitale pour participer au sit-in.

"Nos revendications sont les mêmes, la non obligation du service civil pour le rendre plus flexible", a de son côté déclaré à l'AFP le Dr Kaci Belaïd, médecin résident en réanimation à Alger. "Nous sommes prêts à aller travailler dans le Sud, mais avec des avantages de salaires et des billets d’avions".

Malgré la grève très suivie par les quelque 13.000 médecins résidents d'Algérie "le service minimum est garanti et les gardes sont assurées" dans les hôpitaux algériens, selon le Dr Belaïd.

Outre la grève, les épreuves du diplôme d'étude médicale spécialisée (DEMS), qui sanctionne la fin des études de spécialisations, prévues tout au long du mois de janvier ont été largement boycottées.

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