Algérie : le président Bouteflika sera candidat en 2019, selon le chef de son parti

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Par AFP - Alger
Publié le 28 octobre 2018 - 19:38
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Le président algérien Abdelaziz Bouteflika dans sa résidence en Algérie, le 10 avril 2016
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© Eric FEFERBERG / AFP
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika dans sa résidence en Algérie, le 10 avril 2016
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Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, sera le candidat du Front de libération nationale (FLN), son parti, à la présidentielle prévue en avril 2019, a affirmé dimanche soir le patron du FLN, Djamel Ould Abbes, cité par l'agence de presse d'Etat APS.

Pressé depuis six mois par son camp de briguer un 5e mandat, le chef de l'Etat, diminué par les séquelles d'un accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime en 2013, ne s'est toujours pas exprimé à ce sujet, pas plus que son entourage.

"Le président Bouteflika, également président du parti, est le candidat du FLN à l'élection présidentielle prévue en 2019", a déclaré M. Ould Abbes, secrétaire général du FLN, lors d'une cérémonie en l'honneur du nouveau chef du groupe parlementaire du parti, Mohamed Bouabdallah.

"Cette candidature est une revendication de tous les cadres et militants du FLN sur l'ensemble du territoire national", a-t-il ajouté, selon l'APS.

Le comité central (instance dirigeante) du FLN se réunira prochainement pour officialiser cette candidature, a déclaré à l'AFP le chef de cabinet de M. Ould Abbes, Nadir Boulegroune.

Chef de l'Etat depuis 1999 et détenteur du record de longévité à la tête de l'Algérie, M. Bouteflika ne fait que de rares apparitions, sur un fauteuil roulant, et ne s'exprime plus en public depuis son AVC. Sa santé fait l'objet de spéculations récurrentes.

L'incertitude autour d'une nouvelle candidature du chef de l'Etat a monopolisé ces derniers mois le débat politique en Algérie, mais semble dans l'immédiat susciter moins d'opposition affichée qu'en 2014, notamment au sein du sérail politique et militaire.

En avril 2014, M. Bouteflika avait été réélu pour un 4e mandat, un an presque jour pour jour après l'AVC pour lequel il avait été hospitalisé durant trois mois à Paris.

A l'époque, il n'avait mis fin aux interminables spéculations et aux débats --notamment à l'intérieur de la puissante institution militaire-- autour de sa candidature que deux mois avant le scrutin et une dizaine de jours avant la clôture de dépôt des dossiers.

Durant plusieurs semaines à l'époque, le secrétaire général du FLN d'alors, Amar Saïdani, avait répété que M. Bouteflika serait candidat.

Le 7 avril dernier, M. Ould Abbes, réputé être un proche de longue date du chef de l'Etat, avait le premier publiquement fait part du "souhait" et du "désir des militants de voir Bouteflika poursuivre son oeuvre" après 2019.

Lui avaient emboîté le principal allié du FLN, le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouhayia, les islamistes du Rassemblement de l'Espoir de l'Algérie (TAJ), d'autres membres de la majorité présidentielle, la centrale syndicale UGTA, l'ex-syndicat unique ou encore le Forum des chefs d'entreprises (FCE), principale organisation patronale.

En face, les opposants à un nouveau mandat de M. Bouteflika restent dans l'immédiat peu audibles et semblent se résigner à ce qui leur apparaît inéluctable.

De nombreux observateurs, algériens et étrangers, se disent également persuadés que M. Bouteflika sera de nouveau candidat en 2019.

Auquel cas, la victoire ne devrait pas échapper au président sortant, considéré par de nombreux Algériens comme l'artisan de la réconciliation nationale après la guerre civile (1992-2002) et réélu haut la main en 2014 avec 81,5% des suffrages au premier tour.

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